D’après le quatrième Observatoire de l’économie du sport, publié jeudi, le secteur comptait en 2024 quelque 147.000 entreprises, soit une progression de 31 % par rapport à 2019, pour un chiffre d’affaires global évalué à 80 milliards d’euros.
Cette filière englobe les fabricants d’équipements, les loueurs de matériel — comme les skis —, les acteurs de la construction ou de la maintenance d’infrastructures sportives, mais aussi l’enseignement, le coaching et les salles de sport.
La majorité de ces structures (121.500) sont des micro-entreprises sans salariés, au poids économique limité. À l’inverse, les 22.000 très petites entreprises employeuses et les 4.000 organisations les plus importantes concentrent l’essentiel de l’activité et du chiffre d’affaires.
Du côté des pouvoirs publics, l’État et les collectivités ont consacré plus de 24 milliards d’euros aux dépenses sportives l’an dernier, incluant les équipements, les salaires des professeurs de sport ou encore les subventions aux associations.
Les communes, qualifiées de « piliers » par l’observatoire, assument à elles seules 9,7 milliards d’euros de ces dépenses, alors que le vieillissement de certaines infrastructures — notamment les piscines — constitue l’un des principaux défis à venir.
Au total, l’économie du sport représente 78 milliards d’euros d’activité, dont 61 milliards liés directement à la consommation des ménages : achat d’articles de sport, billetterie, licences de clubs, abonnements en salles, ou encore paris sportifs.
« Ce chiffre de 2,7 % du PIB est légèrement supérieur à nos précédentes estimations, en raison notamment de l’effet JO 2024 », a expliqué José Bardaji, directeur des études et de la prospective chez BPCE.
La banque nuance cependant cette lecture, jugée « réductrice », car elle ne tient pas compte de la contribution majeure du bénévolat. « Les associations sportives reposent sur 3,5 millions de bénévoles, et au moins 73 % du volume de travail y est assuré par eux, bien plus que dans n’importe quel autre secteur associatif », rappelle l’économiste Julien Laugier.












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