Seulement 82.000 emplois nets créés en 2024 : un bilan mitigé pour l’économie marocaine
Le bilan est donc mitigé, d’un côté, la croissance de l’emploi en milieu urbain reflète une certaine dynamique dans des secteurs comme les services, le commerce ou l’industrie. De l’autre, la baisse des emplois dans les zones rurales met en lumière la vulnérabilité de l’économie marocaine, encore largement dépendante de l’agriculture, un secteur soumis aux aléas climatiques et à une faible mécanisation.
Le Maroc n’est pas le seul pays confronté à ce type de problématique. Dans de nombreuses économies émergentes, la transition d’une économie agricole vers une économie industrielle et tertiaire s’accompagne souvent de disparités régionales et sectorielles. Cependant, certains pays ont réussi à atténuer ces déséquilibres en investissant dans des filières innovantes et en promouvant la formation professionnelle.
Pour le Maroc, plusieurs défis doivent être relevés. Premièrement, il est impératif de diversifier l’économie en réduisant sa dépendance à l’agriculture. Cela passe par le développement de secteurs à forte valeur ajoutée, comme l’industrie, les technologies de l’information ou les énergies renouvelables. Deuxièmement, il est crucial de renforcer les politiques de formation professionnelle pour adapter les compétences des travailleurs aux besoins du marché. Enfin, des mesures spécifiques doivent être prises pour soutenir l’emploi en milieu rural, notamment à travers des investissements dans les infrastructures et l’agriculture durable.
En outre, elle limite le pouvoir d’achat des ménages et freine la croissance. Sur le plan social, elle accentue les inégalités entre les zones urbaines et rurales, tout en alimentant le chômage des jeunes, un problème structurel majeur pour le pays.
Ainsi, le chiffre de 82.000 emplois nets créés en 2024 met en évidence les défis structurels de l’économie marocaine. Si des progrès ont été réalisés, notamment en milieu urbain, beaucoup reste à faire pour garantir une croissance inclusive et durable. Une approche plus proactive, associant l’État, le secteur privé et les partenaires internationaux, sera nécessaire pour relever ces défis et offrir de meilleures perspectives d’avenir aux Marocains.