Quatre marocaines sur cinq ne participent pas aux activités économiques. C’est l’un des plus mauvais chiffres de la région Afrique du Nord et Moyen Orient, selon le rapport « Economic update » publié en avril 2025 par la Banque mondiale, ce qui fait du Maroc l’un des pays les plus inégalitaires du monde à ce sujet.
Le taux d’activités est « calculé en rapportant l'effectif des actifs âgés de 15 ans et plus à celui de la population en âge d’activité », nous explique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Selon ce même organisme, dans une étude sur la participation des femmes au marché du travail publiée il y a un an, le taux d’inactivité des femmes au Maroc est de 73%. Il est dix fois plus élevé que celui des hommes.
Sans rentrer dans les détails des facteurs influant négativement sur la participation des marocaines aux activités génératrices de revenus, que sont l’âge, le niveau d’instruction, le statut matrimonial et le cadre socio-culturel, il est surtout intéressant de noter le peu d’intérêt qu’il suscite dans les débats sur l’émancipation de la femme.
Le taux d’activités est « calculé en rapportant l'effectif des actifs âgés de 15 ans et plus à celui de la population en âge d’activité », nous explique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Selon ce même organisme, dans une étude sur la participation des femmes au marché du travail publiée il y a un an, le taux d’inactivité des femmes au Maroc est de 73%. Il est dix fois plus élevé que celui des hommes.
Sans rentrer dans les détails des facteurs influant négativement sur la participation des marocaines aux activités génératrices de revenus, que sont l’âge, le niveau d’instruction, le statut matrimonial et le cadre socio-culturel, il est surtout intéressant de noter le peu d’intérêt qu’il suscite dans les débats sur l’émancipation de la femme.
Manque à gagner
Selon les économistes de la Banque mondiale, combler l’écart entre marocains et marocaines dans la participation au marché du travail pourrait se traduire par une hausse de moitié du revenu par habitant. C’est là un premier manque à gagner pour l’économie du royaume, qui ne manquerait pas d’impacter à la baisse le taux de pauvreté.
C’est également une opportunité démographique ratée dans un pays comme le Maroc, où l’indice de fécondité n’est plus que de 1,9 enfant par femme, selon les chiffres du dernier recensement de la population.
Le Maroc, dont un cinquième de la population aurait plus de 60 ans en 2050, vit une phase de transition démographique mal exploitée sur le plan économique.
Une population en voie de vieillissement dont près de quatre cinquième de la junte féminine n’a actuellement aucune activité lucrative et n’épargne donc pas pour ses vieux jours, à travers des régimes de retraite ou autres, risque de connaître des moments difficiles.
Le recours à l’émigration paraîtra, alors, comme une nécessité incontournable. Avec toutes les tensions socio-culturelles que l’afflux de jeunes étrangers ne manquerait pas de susciter.
C’est également une opportunité démographique ratée dans un pays comme le Maroc, où l’indice de fécondité n’est plus que de 1,9 enfant par femme, selon les chiffres du dernier recensement de la population.
Le Maroc, dont un cinquième de la population aurait plus de 60 ans en 2050, vit une phase de transition démographique mal exploitée sur le plan économique.
Une population en voie de vieillissement dont près de quatre cinquième de la junte féminine n’a actuellement aucune activité lucrative et n’épargne donc pas pour ses vieux jours, à travers des régimes de retraite ou autres, risque de connaître des moments difficiles.
Le recours à l’émigration paraîtra, alors, comme une nécessité incontournable. Avec toutes les tensions socio-culturelles que l’afflux de jeunes étrangers ne manquerait pas de susciter.
Légiférer n’est pas suffisant
Avec autant de bonnes raisons d’encourager la participation des marocaines au marché du travail, il est étonnant que les organisations militant pour les droits des femmes n’en fassent pas leur cheval de bataille.
Alors que les réformes législatives relatives aux droits des femmes font, quelques fois, l’objet de débats de société houleux, avec un impact très relatif sur le vécu quotidien d’une large frange des marocaines, l’acceptation sociale du travail des femmes pose de moins en moins problème, avec, toutefois, des différences notables entre les régions du royaume.
Le travail amène vers la liberté disait le philosophe allemand Hegel, à laquelle il éduque. Et ce n’est pas avec des textes de loi, aussi progressistes soient-ils, que l’on peut lutter contre la pauvreté, la pire des aliénations.
Quatre marocaines sur cinq ne peuvent prétendre à la liberté que procure une activité génératrice de revenus. Militer en faveur d’un renversement radical et rapide de cette situation, aussi déplorable pour ces dames que pour l’économie du pays et l’avenir d’une société en voie de vieillissement, est sûrement une lutte qui mérite l’engagement.
Un tel engagement passe, cependant, par une remise en question du mode de gouvernance économique jusqu’à présent appliqué, dont l’une des caractéristiques avérées est la maigre création d’emplois par dirham investi.
Gagner sa vie procure bien plus de liberté que de manifester ou légiférer pour qu’elle soit accordée.
Alors que les réformes législatives relatives aux droits des femmes font, quelques fois, l’objet de débats de société houleux, avec un impact très relatif sur le vécu quotidien d’une large frange des marocaines, l’acceptation sociale du travail des femmes pose de moins en moins problème, avec, toutefois, des différences notables entre les régions du royaume.
Le travail amène vers la liberté disait le philosophe allemand Hegel, à laquelle il éduque. Et ce n’est pas avec des textes de loi, aussi progressistes soient-ils, que l’on peut lutter contre la pauvreté, la pire des aliénations.
Quatre marocaines sur cinq ne peuvent prétendre à la liberté que procure une activité génératrice de revenus. Militer en faveur d’un renversement radical et rapide de cette situation, aussi déplorable pour ces dames que pour l’économie du pays et l’avenir d’une société en voie de vieillissement, est sûrement une lutte qui mérite l’engagement.
Un tel engagement passe, cependant, par une remise en question du mode de gouvernance économique jusqu’à présent appliqué, dont l’une des caractéristiques avérées est la maigre création d’emplois par dirham investi.
Gagner sa vie procure bien plus de liberté que de manifester ou légiférer pour qu’elle soit accordée.