Le bras de fer se joue sur le terrain automobile,  secteur stratégique où la Chine entend bien s'imposer.  Face aux mesures protectionnistes américaines et européennes visant à freiner l'avancée des constructeurs chinois,  Pékin sort l'artillerie lourde.

La Chambre de commerce chinoise pour l'Union européenne (CCCEU) a ainsi brandi la menace d'une hausse des taxes sur les  "berlines et SUV équipés de moteurs de plus de 2,5 litres de cylindrée".  Un coup dur pour les constructeurs allemands premium (BMW, Mercedes, Audi, Porsche)  qui réalisent d'importants volumes de ventes en Chine avec ces modèles.

Officiellement,  Pékin justifie cette mesure par sa volonté de  "favoriser l'électrification"  et de  "réduire ses émissions de CO2".  Un argument difficile à prendre au sérieux tant la mesure apparaît comme une riposte aux taxes américaines et européennes.

D'autant que la Chine n'exclut pas d'autres représailles,  notamment sur les produits alimentaires européens comme le vin et les produits laitiers.  Une escalade qui inquiète les milieux économiques et  fait craindre une guerre commerciale ouverte,  avec son lot de conséquences néfastes pour la croissance mondiale.