Par Adnane Benchakroun
Autour de la table, les rires en conquête,
Le sujet de la viande était bien de mise,
Quand ma fille, curieuse, posa cette entreprise.
« Comment nomme-t-on ceux qui la viande refusent ? »
Sa voix douce en question, une grande astuce infuse.
Ma petite-fille, d'âge tendre mais esprit vif,
Répondit sans détour, d'un mot simple et massif.
« Les pauvres », dit-elle, et soudain le silence,
Comme un coup de tonnerre, brisa l'assistance.
Les grands, bouche bée, de la sagesse d'un enfant,
Comprirent que la vérité se cache souvent.
Les mots des petits, innocents mais profonds,
Révèlent des vérités que les grands ne voient non.
L'innocence d'un cœur pur éclaire les aveugles,
Et dans cette candeur, une leçon s'insuffle.
Ô enfants, vos paroles sont des traits de lumière,
Dans vos mots sans détour, brille la sincérité entière.
La vérité, nue, sans artifice, ni fard,
Dans vos bouches candides, trouve son vrai regard.
Ainsi, en ce jour de fête et de partage,
Un enfant a dévoilé la face d'un mirage.
Le festin, célébré avec tant de délice,
A mis à nu une réalité, douce malice.
Les adultes, perplexes, devant cette sagesse,
Remirent en question leur vision et leur liesse.
Les yeux d'un enfant voient des vérités crues,
Et leur candeur éclaire des chemins inconnus.
L'Aïd al-Adha, fête de sacrifice,
De viande et de mets, un moment propice,
Pour réfléchir à ces mots, doux et tranchants,
Et se rappeler que la vérité sort des enfants.
Ces petits êtres, des miroirs sans tain,
Révèlent les vérités, sans détour ni frein.
Dans leur monde pur, sans préjugé ni honte,
Chaque mot est un éclat, un diamant qui monte.
Ô, écoutons ces voix, ces sages innocents,
Leurs mots sont des joyaux, leurs pensées des diamants.
De leur bouche, la vérité éclate,
Et leur regard pur, nos illusions éclate.
Ainsi se termine ce récit familial,
Un moment de fête, un éclat de cristal,
L'enfant a parlé, la vérité dévoilée,
Nous, adultes, restons, par cette lumière, éclairés.