Par Hassan Abdelkhalek
Une main tendue constante face à un mur de silence
Cette volonté s’inscrit dans une constante royale : considérer le peuple algérien comme un peuple frère, uni au Maroc par une mémoire commune indélébile, des liens humains profonds, la langue, la religion, la géographie et un destin partagé. Le Roi fait face ainsi aux discours de haine et aux tentatives de brouiller cette fraternité séculaire, et d’effacer des mémoires le soutien historique du Maroc à la révolution algérienne.
L’appel royal n’est pas nouveau : en 2018 déjà, à l’occasion de la commémoration de la Marche verte, Mohammed VI avait proposé la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation avec l’Algérie, à définir en commun. Ce mécanisme, selon la vision royale, serait un cadre concret pour résoudre les différends bilatéraux, stimuler les opportunités de développement dans l’espace maghrébin, et renforcer la coordination régionale face aux défis communs, notamment le terrorisme et les flux migratoires.
Face à l’absence de réponse positive d’Alger, le Maroc n’a jamais rompu avec sa ligne de conduite basée sur le respect du voisinage. En 2021, le Souverain déclarait solennellement : ‘’Je peux rassurer nos frères algériens que le mal et les problèmes ne viendront jamais du Maroc. Aucun danger ne viendra de nous parce que ce qui vous touche nous touche et ce qui vous atteint nous fait mal. Aussi, considérons que la sécurité et stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont liées à la sécurité et la stabilité du Maroc. Le contraire est valable aussi (…)’’.
Sahara, Union maghrébine et dialogue régional : les trois leviers d’une nouvelle page
Aujourd’hui encore, la politique marocaine de la main tendue met une nouvelle fois l’Algérie face à ses responsabilités de faire prévaloir la sagesse pour rouvrir le dossier des relations bilatérales, en vue de solutions pérennes et d’un partenariat stable, profitable aux deux pays.
Dans ce cadre, l’un des principaux points de discorde demeure le Sahara marocain. Mohammed VI appelle ceux qui détiennent la décision en Algérie à cesser d’alimenter ce conflit artificiel, hérité de la guerre froide, et à rejoindre les efforts onusiens visant un règlement réaliste, sachant que depuis 2007, l’ONU reconnaît la pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie, qui garantit aux populations sahariennes une gestion autonome de leurs affaires dans le cadre de la souveraineté nationale.
Cette initiative bénéficie désormais du soutien de plus de 120 pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, membres permanents de sécurité de l’ONU du Conseil et la majorité des pays africains et européens. Elle allie les principes de démocratie, d’autodétermination et d’unité territoriale, et offre une sortie honorable pour toutes les parties.
Relancer l’Union du Maghreb avec ses cinq États
Le dernier Discours du Trône a exprimé un attachement royal à la relance de cette Union, Sa Majesté déclarant : « Nous réaffirmons notre attachement à l’Union du Maghreb, convaincus qu’elle ne saurait exister sans l’engagement conjoint du Maroc et de l’Algérie, aux côtés des autres États frères. »
Cette détermination — qui affirme que le Maghreb doit se construire avec ses cinq États, ou ne pas être — intervient à la suite de tentatives de certains d’entraîner à nouveau la région dans une politique de blocs, en enterrant l’Union du Maghreb arabe et en la remplaçant par une « Union d’Afrique du Nord » ne réunissant que trois États.
L’attachement à l’UMA interpelle une fois encore les cinq pays pour mobiliser leurs capacités et sortir l’Union de l’état de stagnation dans lequel elle se trouve depuis plus de trente ans. Il convient de rappeler que Sa Majesté le Roi avait déjà exprimé, dans son discours marquant le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (31 janvier 2017), son regret de voir la flamme de l’Union du Maghreb arabe s’éteindre, faute de foi en un destin commun. Il avait appelé à la sauver par l’action, en s’inspirant des groupements africains voisins, qui connaissent un développement notable à travers des projets d’intégration ambitieux et ouvrent un véritable espace garantissant la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux.
L’espoir demeure que nos frères en Algérie répondent à la main tendue du Maroc en changeant d’approche à l’égard du Royaume, de son intégrité territoriale et de ses intérêts, afin d’ouvrir une nouvelle page et de bâtir des relations entre les deux pays sur la base de la parité et du service de leurs intérêts communs, tout en remettant en marche la dynamique de l’Union du Maghreb arabe dans l’intérêt de ses cinq États.












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