Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a expliqué que la restructuration du Conseil national de la presse (CNP) représente une avancée clé dans la modernisation du paysage médiatique au Maroc. Cette réforme s’inscrit dans un contexte où divers dysfonctionnements ont été révélés, notamment après la publication d’une vidéo controversée impliquant la commission de déontologie, et vise à rétablir la crédibilité, la transparence et l’efficacité des mécanismes de régulation.

Lors d’une intervention devant la Commission de l’éducation, des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers, M. Bensaïd a déclaré que le projet de loi ouvre une nouvelle ère, axée sur un renforcement des mécanismes d’appel et des élections revues, afin de permettre au secteur de faire des choix responsables adaptés aux défis actuels.

Le ministre a mis en lumière que la situation actuelle du CNP est très différente de celle qui prévalait avant sa création. Aujourd’hui, le gouvernement fait face à un cumul de problèmes et de pratiques inadéquates au fil du temps, ce qui rend impérative la consolidation du cadre juridique, l’élargissement des recours disponibles et l’introduction de mécanismes innovants.

Ces changements seront complétés par une réforme du statut des journalistes professionnels dans le cadre de la future révision du Code de la presse.

Concernant la représentativité au sein du Conseil, M. Bensaïd a reconnu la légitimité des discussions tout en affirmant qu’elles devaient se dérouler dans un esprit démocratique exempt de considérations personnelles. Les ajustements nécessaires seront examinés ultérieurement en concertation avec toutes les parties concernées.

Le ministre a également indiqué que les avis du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont été pris en compte de manière significative. Il a toutefois souligné qu’il est « incohérent » de juger un projet global sur une disposition isolée, rappelant l'importance d’évaluer la cohérence du texte dans son intégralité.

Avec cette réforme, le gouvernement réaffirme sa détermination à doter le Maroc d’un organisme de régulation indépendant, fiable et moderne, apte à soutenir la dynamique nationale et à garantir la protection du public, des professionnels et des principes déontologiques du journalisme. Cette étape est primordiale pour renforcer la confiance dans ce secteur stratégique, essentiel pour la démocratie et la souveraineté informationnelle du Royaume.