Le rapport précise que 220.000 emplois rémunérés ont vu le jour, dont 168.000 en milieu urbain et 52.000 en milieu rural, tandis que l’emploi non rémunéré a reculé de 54.000 postes. Cette baisse s’explique par la diminution des activités familiales non salariées, notamment dans l’agriculture, qui continue de perdre du terrain.
Le secteur des services reste le principal pourvoyeur d’emplois avec 94.000 créations (+2 %), dont 68.000 en ville et 26.000 en zone rurale. Le BTP confirme son redressement avec 90.000 postes supplémentaires (+7 %), porté par les chantiers d’infrastructures et le logement.
L’industrie contribue elle aussi positivement avec 29.000 nouveaux emplois (+2 %), tandis que l’agriculture, la forêt et la pêche reculent de 47.000 postes, conséquence directe de la sécheresse et du ralentissement des activités rurales.
Malgré cette embellie apparente, le taux d’activité baisse légèrement, passant de 43,6 % à 43,3 % au niveau national. Il diminue aussi bien en milieu rural (45,7 % à 45,2 %) qu’en milieu urbain (42,5 % à 42,3 %). Le taux d’emploi, lui, reste stable à 37,6 %, traduisant une reprise encore insuffisante pour absorber l’ensemble de la population active.
Chez les hommes, il progresse timidement de 60,7 % à 60,9 %, alors qu’il recule pour les femmes, de 15,2 % à 15 %, confirmant la persistance d’un écart structurel entre les genres.
Ce tableau brosse l’image d’un marché du travail en mutation lente, porté par les secteurs productifs urbains, mais toujours freiné par la fragilité du monde rural et la faible participation féminine. Les prochains mois diront si cette tendance peut s’inscrire dans la durée, à condition que la croissance se traduise enfin par des emplois durables et inclusifs.












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