En 2024, les sociétés financières et non financières se sont affirmées comme le principal moteur de la richesse nationale avec une contribution de 45,7% au PIB. Ces entreprises ont également joué un rôle essentiel dans l’épargne nationale, représentant 60,3% de l'épargne, ainsi que dans l’investissement, avec une part de 59,2% dans la formation brute du capital fixe. Ces chiffres soulignent l'importance croissante de ces secteurs dans la dynamique économique du pays, notamment par leur rôle dans le financement des investissements et la génération de la richesse.
 

Administrations publiques et ménages : une part plus modeste mais significative

En comparaison, les administrations publiques ont contribué à hauteur de 14,8% du PIB, tandis que les ménages et ISBLSM (Institutions sans but lucratif au service des ménages) ont participé pour 28,4%. Bien que ces contributions soient inférieures à celles des sociétés financières et non financières, elles témoignent de l'importance des secteurs publics et privés dans l’économie marocaine.
 

Par ailleurs, le HCP a également souligné une hausse des impôts nets de subventions sur la production et les importations, qui ont progressé de 1,2 point, atteignant 11,1% du PIB. Ce phénomène traduit un renforcement des recettes fiscales et une meilleure gestion des finances publiques.
 

Le revenu national brut disponible : un bond de 7,7%

Le revenu national brut disponible (RNBD) a connu une hausse significative de 7,7% en 2024, atteignant 1.709,1 milliards de dirhams (MMDH). Cette évolution est principalement due à l’amélioration des revenus dans plusieurs secteurs :

• Le revenu brut des sociétés (financières et non financières) a augmenté de 8%.

• Les ménages et ISBLSM ont connu une progression de 6,9%.

• Les administrations publiques ont vu leurs revenus croître de 10%.

Ainsi, les secteurs institutionnels ont contribué de manière significative à cette hausse du RNBD, avec 63,1% pour les ménages et ISBLSM, 20,3% pour les administrations publiques et 16,6% pour les sociétés, dont 2,3% pour les sociétés financières.
 

Une croissance soutenue malgré les défis

Les données fournies par le HCP reflètent une économie en pleine dynamique, soutenue par des secteurs financiers solides et une gestion publique qui semble bien orientée. Toutefois, ces résultats interviennent dans un contexte où le Maroc continue de faire face à des défis structurels, notamment en matière de diversification économique et de renforcement du secteur privé. La solidité des entreprises financières et non financières est donc essentielle pour garantir la pérennité de la croissance et pour faire face aux fluctuations économiques mondiales.

La croissance du secteur financier et non financier reste un point fort de l'économie marocaine. Cependant, il sera important de suivre l’évolution des investissements dans les autres secteurs, notamment les industries de transformation, afin d’assurer une croissance durable et inclusive. Une attention particulière devra être portée à l’évolution des impôts et des subventions, ainsi qu'à la gestion des finances publiques dans les années à venir.