S’exprimant sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion, à l’issue d’une visite de deux jours en Israël, J.D. Vance a estimé que ce vote constituait « un coup politique très stupide » : « On m’a dit qu’il s’agissait d’un geste symbolique, mais je le prends personnellement comme une insulte », a-t-il déclaré.
Le vice-président a rappelé la position officielle de Washington :
« La politique de l’administration Trump est que la Cisjordanie ne sera pas annexée par Israël. Cela restera notre politique, et si certains veulent voter symboliquement, ils peuvent le faire, mais cela ne nous a certainement pas plu. »
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a lui aussi mis en garde contre les conséquences de ce vote, estimant qu’il pourrait « menacer la trêve à Gaza ». « Le président Trump s’est assuré que ce n’est pas quelque chose que nous pouvons soutenir pour le moment », a-t-il précisé avant son départ pour Israël, où il est attendu jeudi. Le ministre a ajouté que l’initiative parlementaire israélienne serait « contre-productive » et risquerait de compromettre les efforts diplomatiques en cours dans la région.
La Knesset s’est prononcée, mercredi 21 octobre, en lecture préliminaire, pour autoriser l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne à certaines zones de la Cisjordanie occupée. Ce vote, initié par des députés de la droite nationaliste, a eu lieu alors que J.D. Vance se trouvait encore en Israël. Le gouvernement israélien a qualifié cette initiative de symbolique, mais elle intervient dans un climat politique tendu, sur fond de désaccords internes et de pression des courants les plus conservateurs de la coalition.
Le vote parlementaire survient alors que le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 10 octobre sur la base d’un plan proposé par le président Donald Trump, reste fragile. Des affrontements récents entre colons israéliens et Palestiniens en Cisjordanie ont par ailleurs été signalés. Interrogé sur ces violences, Marco Rubio a affirmé que Washington restait préoccupé par tout ce qui pourrait déstabiliser la trêve et compromettre les progrès réalisés ces dernières semaines.
Malgré le soutien constant de Donald Trump à Israël dans sa guerre contre le Hamas, la position américaine reste ferme : Aucune annexion de la Cisjordanie ne sera reconnue par les États-Unis.
Cette ligne rouge vise à préserver la stabilité régionale et à maintenir la crédibilité du plan de trêve actuellement en vigueur. Selon J.D. Vance, les États-Unis continueront de soutenir Israël « dans sa sécurité et sa lutte contre le terrorisme », mais « dans le respect des équilibres politiques nécessaires à la paix ».












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