OpenAI
OpenAI ne possède aucun superordinateur.
Toute la puissance ayant permis l’entraînement de GPT‑3, GPT‑4 et GPT‑5 provient des superclusters Azure AI de Microsoft.
OpenAI n’est souveraine ni sur le matériel, ni sur le réseau, ni sur l’énergie.
Toute la puissance ayant permis l’entraînement de GPT‑3, GPT‑4 et GPT‑5 provient des superclusters Azure AI de Microsoft.
OpenAI n’est souveraine ni sur le matériel, ni sur le réseau, ni sur l’énergie.
Mistral AI
Mistral ne dispose pas non plus de superordinateur. La startup française loue la puissance de calcul auprès de Scaleway, OVHcloud, Iliad et NVIDIA DGX Cloud. Son infrastructure est externalisée et donc non souveraine.
Anthropic (Claude)
Anthropic dépend entièrement d’AWS (Amazon) pour entraîner Claude. Elle ne possède pas d’infrastructure indépendante ni de contrôle matériel.
Cohere, AI21 Labs, Inflection AI
Ces acteurs reposent sur AWS, Google Cloud, Microsoft Azure ou NVIDIA DGX Cloud. Ils innovent sur les modèles, mais leur puissance de calcul ne leur appartient pas.
Des exceptions : Meta et Google
Meta et Google sont parmi les rares acteurs à posséder leurs propres supercalculateurs privés dédiés à l’IA, mais ils restent minoritaires.
- Le Maroc peut-il faire confiance à des acteurs et fournisseurs non souverains ?
- La question est géopolitique. S’appuyer sur des fournisseurs qui ne sont pas souverains signifie dépendre de leurs dépendances.
- Le Maroc peut-il faire confiance à des acteurs et fournisseurs non souverains ?
- La question est géopolitique. S’appuyer sur des fournisseurs qui ne sont pas souverains signifie dépendre de leurs dépendances.
Pour le Maroc, les risques sont clairs :
- Dépendance multipliée : travailler avec un acteur non souverain revient à dépendre indirectement de géants comme Microsoft, Amazon ou Google.
- Manque de transparence : le Maroc ne maîtrise pas où et comment sont stockées ses données si les partenaires eux-mêmes ne contrôlent pas leur infrastructure.
- Risque de rupture : si les fournisseurs américains modifient leurs conditions, limitent les GPU ou priorisent d’autres régions, le Maroc serait bloqué.
- Risque politique : les infrastructures américaines sont soumises au Cloud Act et aux stratégies géopolitiques des États-Unis.
- Manque de transparence : le Maroc ne maîtrise pas où et comment sont stockées ses données si les partenaires eux-mêmes ne contrôlent pas leur infrastructure.
- Risque de rupture : si les fournisseurs américains modifient leurs conditions, limitent les GPU ou priorisent d’autres régions, le Maroc serait bloqué.
- Risque politique : les infrastructures américaines sont soumises au Cloud Act et aux stratégies géopolitiques des États-Unis.
L’Afrique peut-elle construire un avenir numérique sur des acteurs non souverains ?
L’Afrique dépend déjà des clouds étrangers pour 90 % de ses données. S’appuyer sur des modèles IA non souverains entraînerait une dépendance totale.
Sans souveraineté de calcul, il n’y a pas d’IA souveraine. L’Afrique risque de devenir un marché de consommation plutôt qu’un espace de création.
Et surtout, elle a besoin d’une IA entraînée sur des données africaines, dans des infrastructures africaines.
Sans souveraineté de calcul, il n’y a pas d’IA souveraine. L’Afrique risque de devenir un marché de consommation plutôt qu’un espace de création.
Et surtout, elle a besoin d’une IA entraînée sur des données africaines, dans des infrastructures africaines.
La souveraineté de l’IA commence par la maîtrise de l’infrastructure
La souveraineté ne se joue pas uniquement dans les algorithmes. Elle commence par la machine qui entraîne les modèles.
OpenAI, Mistral, Anthropic et d’autres innovent, mais tant qu’ils ne possèdent pas leurs propres supercalculateurs, ils resteront dépendants et fragiles.
Pour le Maroc et l’Afrique, la leçon est simple : pas de souveraineté IA sans souveraineté de calcul, pas de souveraineté de calcul sans infrastructures locales, et pas d’infrastructures locales sans stratégie politique forte.
Par Dr Az-Eddine Bennani
OpenAI, Mistral, Anthropic et d’autres innovent, mais tant qu’ils ne possèdent pas leurs propres supercalculateurs, ils resteront dépendants et fragiles.
Pour le Maroc et l’Afrique, la leçon est simple : pas de souveraineté IA sans souveraineté de calcul, pas de souveraineté de calcul sans infrastructures locales, et pas d’infrastructures locales sans stratégie politique forte.
Par Dr Az-Eddine Bennani












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