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Les deux nouveaux modèles d'OpenAI permettent de modérer et “raisonnable” du contenu


Rédigé par La rédaction le Mercredi 29 Octobre 2025

OpenAI a annoncé, ce 29 octobre, la sortie de gpt-oss-safeguard, une nouvelle famille de modèles destinée à la modération de contenus et à la classification des risques en ligne.



OpenAI parle d’un système “raisonnable”, capable d’évaluer les nuances du langage, les ambiguïtés culturelles et le second degré.

Proposés en open-weight, ces modèles se déclinent en deux tailles — 120 milliards et 20 milliards de paramètres — et s’appuient sur des capacités de raisonnement avancées. Une évolution stratégique, à l’heure où les plateformes numériques font face à une explosion de contenus sensibles : désinformation, discours haineux, manipulation psychologique, incitation à la violence ou encore fraudes.

Une génération de modèles orientés “sécurité”

Contrairement aux approches classiques, souvent basées sur des listes de mots interdits ou des règles figées, gpt-oss-safeguard cherche à comprendre l’intention, le contexte et la nuance. Le modèle peut ainsi détecter la différence entre une explication médicale sur l’automutilation et une incitation dangereuse, ou entre une critique politique légitime et un appel explicite à la haine.

OpenAI parle d’un système “raisonnable”, capable d’évaluer les nuances du langage, les ambiguïtés culturelles et le second degré. Une promesse ambitieuse, alors que la modération automatisée est régulièrement accusée de censurer à tort.

L’ouverture partielle : pragmatisme ou pression du marché ?

Ces modèles ne sont pas totalement open-source — OpenAI parle d’open-weight. Concrètement, les poids sont accessibles, mais l’utilisation reste soumise à des licences encadrées. Une manière d’offrir de la transparence sans perdre le contrôle sur les dérives potentielles.

Cette ouverture répond à plusieurs pressions :

une concurrence croissante de modèles réellement open-source (Meta, Mistral, Qwen),
une demande académique pour des outils auditables,
l’obligation de prouver les garde-fous, face aux régulateurs.

Une concession, donc, mais calibrée.

Deux tailles pour deux usages

Le modèle 120B vise les infrastructures lourdes : plateformes sociales, modération de streaming en direct, analyse de masse de flux. Sa capacité de raisonnement plus fine permet de traiter des cas complexes, comme les manipulations psychologiques ou les signaux faibles de radicalisation.
Le modèle 20B, moins gourmand, cible les entreprises, médias et institutions souhaitant intégrer de la modération locale ou embarquée — une condition cruciale pour la sécurité et la confidentialité.

La montée en puissance de l’edge AI, soutenue par les régulateurs européens, renforce l’intérêt de cette seconde version.

Un moment charnière pour la modération algorithmique

Avec l’essor des deepfakes, des agents autonomes et des réseaux de désinformation orchestrés, la modération devient stratégique. Les plateformes sont déjà sous pression : procès aux États-Unis, DSA en Europe, enquêtes parlementaires. Il leur faut démontrer une diligence raisonnable.

Des modèles capables de raisonner, contextualiser et justifier leurs décisions pourraient :
réduire la censure arbitraire,
expliquer les décisions de modération,
prendre en compte les spécificités culturelles,
s’adapter plus rapidement aux nouvelles menaces.

C’est, au moins, la promesse affichée.
 

​Un outil, pas une solution miracle

Reste un point essentiel : le risque de déresponsabilisation. Une plateforme ne peut se contenter d’intégrer un modèle d’OpenAI pour se dire conforme aux lois ou aux principes éthiques. Une dérive pourrait consister à confier à la machine la responsabilité morale de la décision.

Les experts rappellent que :

le langage évolue,
les stratégies de contournement s’adaptent,
le contexte sociopolitique varie.

Aucune IA n’est infaillible : une avancée, mais pas la fin du débat

Avec gpt-oss-safeguard, OpenAI franchit une étape significative : apporter au marché une modération basée sur le raisonnement, documentée, auditable et adaptable. La logique open-weight pourrait encourager transparence et audit externe, un point souvent reproché à l’entreprise.

Mais la tension reste intacte : sécurité vs liberté, automatisation vs responsabilité humaine, innovation vs risque sociétal. Dans cet espace gris, aucune ligne n’est encore parfaitement tracée.

Reste une certitude : la modération algorithmique va devenir l’un des grands terrains politiques et économiques de la prochaine décennie. Et OpenAI vient d’en poser une nouvelle pierre.





Mercredi 29 Octobre 2025

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