L’explication tient dans une réalité simple :
Les tout-petits sont exposés à une avalanche de dessins animés multilingues qu’ils imitent sans encore posséder la structure nécessaire pour organiser ces sons en une langue cohérente.
Ils n’apprennent pas une langue étrangère ; ils reproduisent des rythmes et des phonèmes, comme un musicien débutant rejouerait une mélodie inconnue.
Le résultat est une “langue hybride”, ni maternelle ni étrangère, faite d’échos sonores plus que de mots.
Les orthophonistes constatent que cette confusion linguistique vient d’une exposition désordonnée. L’enfant ne distingue pas les langues : il copie ce qui lui plaît, ce qui sonne bien, ce qui amuse.
Les voix exagérées des animés japonais, le ton chantant des héros coréens, l’accent anglais très rythmé exercent sur lui une fascination puissante.
Il répète, joue, invente… et finit parfois par construire un jargon personnel.
Ils n’apprennent pas une langue étrangère ; ils reproduisent des rythmes et des phonèmes, comme un musicien débutant rejouerait une mélodie inconnue.
Le résultat est une “langue hybride”, ni maternelle ni étrangère, faite d’échos sonores plus que de mots.
Les orthophonistes constatent que cette confusion linguistique vient d’une exposition désordonnée. L’enfant ne distingue pas les langues : il copie ce qui lui plaît, ce qui sonne bien, ce qui amuse.
Les voix exagérées des animés japonais, le ton chantant des héros coréens, l’accent anglais très rythmé exercent sur lui une fascination puissante.
Il répète, joue, invente… et finit parfois par construire un jargon personnel.
Ce phénomène, connu sous le nom de langage idiosyncrasique, n’a rien de pathologique en soi.
Il témoigne simplement de la sensibilité d’un cerveau en plein apprentissage.
La multiplication des plateformes de streaming et la facilité d’accès aux contenus ont amplifié la situation. Auparavant, un enfant regardait une seule chaîne, avec des programmes souvent doublés. Aujourd’hui, il peut passer du japonais au français puis à l’arabe en quelques secondes.
Le temps d’écran a augmenté, la diversité sonore aussi, et l’acquisition linguistique en est parfois perturbée.
Oui, les orthophonistes marocains le confirment : ces “troubles” sont plus fréquents qu’il y a cinq ou dix ans.
La multiplication des plateformes de streaming et la facilité d’accès aux contenus ont amplifié la situation. Auparavant, un enfant regardait une seule chaîne, avec des programmes souvent doublés. Aujourd’hui, il peut passer du japonais au français puis à l’arabe en quelques secondes.
Le temps d’écran a augmenté, la diversité sonore aussi, et l’acquisition linguistique en est parfois perturbée.
Oui, les orthophonistes marocains le confirment : ces “troubles” sont plus fréquents qu’il y a cinq ou dix ans.
Faut-il s’en alarmer ?
Dans la majorité des cas, non, précise Hajjar Mansouri, orthophoniste à Salé.
Ces troubles sont transitoires et réversibles. Ils témoignent d’un apprentissage encore fragile, qui peut être rééquilibré facilement.
Mais ils peuvent retarder la maîtrise correcte de la langue maternelle, compliquer la prononciation et gêner la communication en maternelle.
Pour corriger la situation, les solutions existent.
Il est essentiel de réduire la consommation d’écrans, non pas en les bannissant, mais en les maîtrisant.
Les enfants apprennent à parler en dialoguant, pas en écoutant des personnages animés réciter des phrases sans interaction.
À la maison, instaurer une langue dominante et s’y tenir permet de stabiliser les repères linguistiques.
Les parents peuvent accompagner l’enfant en lui parlant davantage, en chantant, en racontant des histoires, en passant du temps à nommer les objets et à reformuler ses phrases.
Le choix des dessins animés compte aussi : privilégier ceux diffusés dans la langue que l’on souhaite renforcer l’aide et à recentrer l’apprentissage.
Lorsque la confusion persiste au-delà de quelques mois, une consultation en orthophonie suffit généralement à remettre l’enfant sur les rails.
Quelques séances permettent de travailler la phonétique, la construction des phrases et la fluidité du discours.
Ces troubles sont transitoires et réversibles. Ils témoignent d’un apprentissage encore fragile, qui peut être rééquilibré facilement.
Mais ils peuvent retarder la maîtrise correcte de la langue maternelle, compliquer la prononciation et gêner la communication en maternelle.
Pour corriger la situation, les solutions existent.
Il est essentiel de réduire la consommation d’écrans, non pas en les bannissant, mais en les maîtrisant.
Les enfants apprennent à parler en dialoguant, pas en écoutant des personnages animés réciter des phrases sans interaction.
À la maison, instaurer une langue dominante et s’y tenir permet de stabiliser les repères linguistiques.
Les parents peuvent accompagner l’enfant en lui parlant davantage, en chantant, en racontant des histoires, en passant du temps à nommer les objets et à reformuler ses phrases.
Le choix des dessins animés compte aussi : privilégier ceux diffusés dans la langue que l’on souhaite renforcer l’aide et à recentrer l’apprentissage.
Lorsque la confusion persiste au-delà de quelques mois, une consultation en orthophonie suffit généralement à remettre l’enfant sur les rails.
Quelques séances permettent de travailler la phonétique, la construction des phrases et la fluidité du discours.
Ce phénomène nouveau ne condamne pas l’enfant à des troubles durables.
Il rappelle simplement qu’en 2025, l’écran est devenu un compagnon de jeu extrêmement puissant, capable de stimuler… comme de perturber, indique Hajjar Mansouri.
Et que l’apprentissage authentique du langage reste avant tout une aventure humaine, qui commence dans les échanges, les sourires, les histoires racontées, et les mots partagés entre un enfant et ceux qui l’entourent.
Et que l’apprentissage authentique du langage reste avant tout une aventure humaine, qui commence dans les échanges, les sourires, les histoires racontées, et les mots partagés entre un enfant et ceux qui l’entourent.












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