Par Youssef Aït Akdim
Car depuis le massacre du 7 octobre 2023, Israël a franchi un seuil dans l’entreprise de nettoyage ethnique entamée de longue date. 60 000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Et désormais la famine comme arme de guerre. Sans que la France ni l’Europe n'y opposent une résistance réelle.
À ceux qui l’interpellent, Macron répond que “les historiens jugeront” s’il s’agit d’un génocide. Il botte en touche. L’horreur présente ne semble pas relever de sa responsabilité politique et humaine, mais d’un futur vague, hors mandat. Alors jugeons-le sur ce qui dépend de lui.
Depuis son élection en 2017, Paris s’est aligné avec une constance nouvelle sur les positions israéliennes. Soutien marqué voire “inconditionnel”, complaisance face à la colonisation et surtout aucune volonté d’exercer la moindre pression politique ou économique. À chaque moment-clé, Macron a préféré la pirouette du “en même temps” au courage d’une ligne diplomatique claire.
Aucun effet d’annonce ne ramènera à la vie les Gazaouis massacrés. Pire, la lettre envoyée au président Abbas s’accompagne de conditionnalités : des réformes à faire côté palestinien, comme si le droit à exister dépendait d’une évaluation de performance. Et toujours rien sur Israël : ni sanctions, ni embargo, ni condamnation explicite.
Pourtant, les défenseurs inconditionnels d’Israël dénoncent en chœur un “cadeau fait au Hamas”. Cette colère en dit long : la reconnaissance les inquiète non pour ce qu’elle fait, mais pour ce qu’elle amorce. Une remise en cause symbolique et timide de leur impunité.
Mais tant que l’avion de Benyamin Netanyahou pourra traverser l’espace aérien français en violation d’un mandat d’arrêt de la CPI, et tant que Gaza restera un cimetière à ciel ouvert sans réaction ferme, la reconnaissance française ne sera justement qu’un simple symbole, un murmure à peine audible dans le vacarme de la guerre.












L'accueil




Guterres snob Attaf à Luanda : l'ONU rompt avec l'impolitesse algérienne sur le Sahara












