Une menace en mutation
Rabat s’est fait vigie numérique le temps d’une journée. Au KNext 2025, sous l’égide du Ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, les chiffres ont claqué comme un avertissement: 20,7 millions de tentatives d’attaques recensées au premier semestre, 15 millions de menaces locales, 6 millions d’agressions via Internet, 800 000 exploits, 390 000 tentatives de vol d’identifiants par des stealers, 8 000 backdoors, 2,1 millions d’attaques RDP, 230 000 détections de spyware. Au-delà des volumes, la tendance inquiète: le vol d’identifiants et l’espionnage logiciel bondissent de 22% en un an, ciblant de plein fouet les secteurs bancaire, industriel et télécoms.
Cette bascule n’est pas théorique. Des incidents récents ont paralysé des services, perturbé des chaînes industrielles, fissuré la confiance des clients. Les cybercriminels ne se contentent plus de siphonner des bases: ils visent la disponibilité, cœur battant de l’économie numérique. Dans ce contexte, la Stratégie Nationale de Cybersécurité 2030, portée par la DGSSI, trace une route: gouvernance renforcée, cyberespace résilient, compétences accrues, coopération internationale. Ambition: faire du Maroc un acteur régional de référence tout en consolidant sa souveraineté technologique.
La réponse attendue est autant organisationnelle que technologique. Déployer des solutions spécialisées offrant une visibilité fine sur les environnements IT et industriels, segmenter les accès, pratiquer la sauvegarde distribuée, tester la restauration, cartographier les risques, surveiller en continu: autant de gestes métiers désormais vitaux. Mais la technique ne suffit pas. La première ligne de défense reste humaine. Former, sensibiliser, entraîner aux scénarios d’hameçonnage et d’ingénierie sociale est une condition de survie.
« La cybersécurité n’est plus une contrainte, c’est un enjeu stratégique », résume Samy Tadjine de Kaspersky. Autrement dit, elle doit siéger au comité exécutif, irriguer les achats, l’industrialisation, les RH, la communication de crise. Les partenariats de confiance pour l’audit, la détection et la réponse aux incidents s’imposent, tout comme l’exercice régulier de la continuité d’activité. La résilience se construit avant la tempête.
Au fond, le message de Rabat tient en une promesse et une exigence. Promesse d’un horizon 2030 où l’innovation marocaine s’appuie sur un socle sûr. Exigence d’une mobilisation collective où chaque acteur, PME ou grand groupe, institution ou régulateur, assume sa part. Ce n’est qu’à ce prix que la menace, protéiforme et patiente, cessera d’être un mur pour devenir un révélateur: celui d’une économie plus mature, plus lucide, plus robuste.
Cette bascule n’est pas théorique. Des incidents récents ont paralysé des services, perturbé des chaînes industrielles, fissuré la confiance des clients. Les cybercriminels ne se contentent plus de siphonner des bases: ils visent la disponibilité, cœur battant de l’économie numérique. Dans ce contexte, la Stratégie Nationale de Cybersécurité 2030, portée par la DGSSI, trace une route: gouvernance renforcée, cyberespace résilient, compétences accrues, coopération internationale. Ambition: faire du Maroc un acteur régional de référence tout en consolidant sa souveraineté technologique.
La réponse attendue est autant organisationnelle que technologique. Déployer des solutions spécialisées offrant une visibilité fine sur les environnements IT et industriels, segmenter les accès, pratiquer la sauvegarde distribuée, tester la restauration, cartographier les risques, surveiller en continu: autant de gestes métiers désormais vitaux. Mais la technique ne suffit pas. La première ligne de défense reste humaine. Former, sensibiliser, entraîner aux scénarios d’hameçonnage et d’ingénierie sociale est une condition de survie.
« La cybersécurité n’est plus une contrainte, c’est un enjeu stratégique », résume Samy Tadjine de Kaspersky. Autrement dit, elle doit siéger au comité exécutif, irriguer les achats, l’industrialisation, les RH, la communication de crise. Les partenariats de confiance pour l’audit, la détection et la réponse aux incidents s’imposent, tout comme l’exercice régulier de la continuité d’activité. La résilience se construit avant la tempête.
Au fond, le message de Rabat tient en une promesse et une exigence. Promesse d’un horizon 2030 où l’innovation marocaine s’appuie sur un socle sûr. Exigence d’une mobilisation collective où chaque acteur, PME ou grand groupe, institution ou régulateur, assume sa part. Ce n’est qu’à ce prix que la menace, protéiforme et patiente, cessera d’être un mur pour devenir un révélateur: celui d’une économie plus mature, plus lucide, plus robuste.












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