À ce stade, 207 bus ont déjà été livrés et mis en service, 127 sont en cours d’acquisition et 15 bus électriques attendent leur livraison, dans le cadre du projet de restructuration du réseau GCT « Transports de Marrakech ». Sur le terrain, cette montée en puissance commence à se faire sentir. Les nouveaux véhicules, visibles sur plusieurs axes structurants, rompent avec l’image vieillissante du transport collectif urbain, longtemps critiqué pour son manque de confort et de régularité.
Climatisation opérationnelle, accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, caméras de surveillance, Wi-Fi à bord et information voyageurs en temps réel traduisent un effort clair de mise à niveau du service. Derrière ces équipements, l’enjeu est simple : restaurer la confiance des usagers et repositionner le bus comme un mode de déplacement crédible dans une ville soumise à une forte pression automobile.
La réforme dépasse toutefois le seul renouvellement de la flotte. Le futur réseau urbain comptera 25 lignes, dont 3 lignes électriques, couvrant un linéaire total de 281 kilomètres. Le taux de couverture atteindra 83,5 %, un indicateur stratégique dans une agglomération en expansion rapide, où les distances domicile-travail s’allongent et où la demande de mobilité ne cesse de croître.
Le réseau semi-urbain, souvent relégué au second plan, bénéficie lui aussi d’un renforcement notable. Il passera de 22 à 39 lignes, pour environ 1 060 kilomètres, avec une couverture portée à 29,1 %. En parallèle, la modernisation s’appuie sur la digitalisation du service : des systèmes de billetterie, de soutien opérationnel et d’information des passagers ont été acquis pour un montant de 110,31 millions de dirhams, afin de fluidifier l’exploitation et de rendre le réseau plus lisible pour les usagers.
L’ensemble du service est exploité sous gestion déléguée, sous la supervision de la GCT « Marrakech Transport », chargée d’assurer le pilotage et le respect des engagements de service public. À Marrakech, le bus cherche ainsi à redevenir un choix rationnel, et non une solution par défaut. La réussite de cette réforme se jouera désormais sur un critère décisif : la capacité du service à tenir ses promesses, jour après jour, dans la ponctualité, la régularité et la qualité de l’expérience vécue par les citoyens.












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