Par Adnane Benchakroun
De pardon prononcer, humble vérité.
"Je me suis trompé," phrase de sagesse,
Un aveu, un pas vers la tendresse.
Dire pardon, trois mots si lourds à porter,
Qui dans la gorge semblent se barricader.
Résistant à l'aube de leur naissance,
Ils s'échappent, fuyant la sentence.
Pourtant, cette peur est bien infondée,
Car pardonner ne tue point la fierté.
Loin de blesser ou de rompre un serment,
C'est un baume doux pour deux cœurs saignants.
Léger comme la brise d'un matin d'été,
Libre comme l'oiseau dans le ciel éthéré.
Pardonner, c'est offrir sans compter,
Un geste gratuit, pour l'âme libérer.
C'est rendre à l'autre sa dignité volée,
Justice douce, enfin révélée.
Permettant aux esprits de s'envoler,
Vers de nouveaux horizons à explorer.
Ne crains point de briser ton silence,
Car pardonner est une divine clémence.
Ce n'est point faiblesse que d'admettre son tort,
Mais courage de réparer ce qui est mort.
Dans le jardin de l'existence semé,
Le pardon est une fleur rarement trouvée.
Elle requiert soin, amour et patience,
Pour s'épanouir en toute conscience.
Mon père, sage guide en cette quête,
M'a appris que pardonner est une fête.
Un moment sacré, où les cœurs se retrouvent,
Et où les âmes, en paix, se découvrent.
Pardon, mot simple aux résonances profondes,
Qui entre les êtres tisse une douce ronde.
Il est le pont jeté par-dessus l'abîme,
Reliant les rives de nos cœurs intimes.
Dire pardon, c'est ouvrir son cœur,
Et y laisser entrer un peu de douceur.
C'est reconnaître ses erreurs passées,
Pour vers un futur apaisé s'avancer.
Ainsi, mon père, ta leçon est gravée,
Dans mon âme, elle est à jamais scellée.
Pardonner, c'est aimer au-delà des mots,
Un acte qui nous élève, nous rend grands et beaux.
Que ce poème, en hommage à ta sagesse,
Résonne comme un écho de tendresse.
Pardon, clef d'or ouvrant les portes closes,
Vers un monde où l'amour triomphe et ose.