Cette action, menée par ses avocats Basile Ader et Najwa El Haïté, vise plusieurs anciens responsables de la FIFA ainsi qu’un magistrat suisse. Leur sont reprochées des déclarations publiques formulées en 2015 et 2016 — interviews, communiqués et prises de position — mettant en cause son intégrité.
L’affaire avait éclaté autour d’un versement de deux millions de francs suisses effectué en 2011 par la FIFA au bénéfice de Platini. Ce montant, censé correspondre à une rémunération tardive pour une mission de conseiller auprès de Sepp Blatter entre 1999 et 2002, n’était encadré par aucun contrat écrit. De quoi alimenter les soupçons d’arrangements occultes entre les deux dirigeants, déjà éclaboussés par diverses enquêtes de corruption.
Fin 2015, le procureur général suisse ouvre une procédure pénale pour “gestion déloyale’’ et “abus de confiance’’ contre Blatter. Quelques jours plus tard, le comité d’éthique de la FIFA suspend Platini, une sanction prolongée en décembre à huit ans, alors même que l’enquête n’en était qu’à ses débuts. Celui qui était alors considéré comme le favori pour succéder à Blatter est écarté du football mondial du jour au lendemain, ouvrant la voie à Gianni Infantino — son ancien bras droit à l’UEFA — pour prendre la tête de la FIFA.
Acquitté en 2022 puis en appel en 2025, avant que le parquet suisse ne renonce définitivement à se pourvoir, Platini estime que son image a été durablement ternie. En octobre, dans La Gazzetta dello Sport, il annonçait déjà sa volonté de mener “la contre-attaque’’ contre ceux qu’il juge responsables de son naufrage médiatique et professionnel.
À 70 ans, l’ancien meneur des Bleus semble déterminé à obtenir réparation et à réhabiliter publiquement son nom. Cette plainte pourrait n’être que le premier acte d’une offensive judiciaire de plus grande ampleur.












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