Le MOU réaffirme une alliance bâtie sur environ 13 milliards de dollars d’investissements cumulés de Microsoft dans la start-up dirigée par Sam Altman, dont l’éviction éclair puis la réintégration fin 2023 avaient exposé les fragilités de sa gouvernance hybride (association à but “capé” et entité commerciale). Pour Redmond, sécuriser l’accès privilégié aux avancées de recherche reste un atout face à Google, Amazon et aux émergents open source.

En arrière-plan, la question de la restructuration d’OpenAI resurgit. Après avoir envisagé une bascule vers une société pleinement lucrative sur deux ans avant d’y renoncer officiellement en mai, l’entreprise examine toujours des ajustements permettant d’attirer des capitaux additionnels tout en préservant sa mission déclarée de développement sûr de l’IA générale. Des investisseurs, dont SoftBank dans le cadre d’une levée record conditionnée (environ 30 milliards de dollars), poussent à une clarification.

Les enjeux suivants dominent désormais les négociations: 1) allocation de capacité GPU et optimisation énergétique des data centers Azure IA; 2) partage de propriété intellectuelle et temporalité d’accès prioritaire; 3) garde-fous de sécurité alors que régulateurs US et UE scrutent la concentration; 4) trajectoire de monétisation (licensing, API, Copilot) et retour pour investisseurs. L’accord précisera aussi la latitude de Microsoft à coopérer avec d’autres modèles, diversification déjà illustrée par Anthropic. À court terme, le MOU stabilise la relation client; l’avantage futur dépendra d’un arbitrage entre vitesse, conformité et discipline capitalistique. La finalisation est attendue au cours des prochains mois.