Une Journée dans la tête d’un honnête citoyen émotionnellement Instable (mais fonctionnel)
7h42. Le soleil se lève, et moi aussi, enfin… presque.
Aujourd’hui, je suis déterminé : je vais faire du sport, manger sain, appeler ma mère, commencer ce projet qui va changer ma vie.
Je suis motivé comme un influenceur en janvier.
J’ouvre la fenêtre, j’inspire fort.
Même l’air a un goût de "réussite".
J’écris sur un post-it :
« Tout est possible si tu y crois. »
Je me sens invincible. Je prends une douche froide. Je suis un moine tibétain. Je suis Elon Musk avant le café.
Midi : doute existentiel avec sauce salade
12h38. Je regarde mon assiette.
C’est une salade. Parce que j’avais dit "objectif santé". Mais la vinaigrette industrielle a un goût de trahison.
Je repense à mon post-it du matin. "Tout est possible"... sauf éviter le pain complet.
Soudain, tout devient flou :
Pourquoi je fais ça ? Qui suis-je ? Est-ce que j’aime vraiment ce que je fais ou j’ai juste peur de ne rien faire ?
Je tape "syndrome de l’imposteur" sur Google. Je coche toutes les cases.
Je me dis qu’il faudrait que j’en parle à quelqu’un… mais qui écoute encore à l’heure du scroll ?
Soir : pessimisme et plats réchauffés
20h03. Je dîne seul.
Le plat est tiède, comme mon espoir.
J’ai re-regardé mes objectifs de la journée. J’ai tout raté sauf "manger quelque chose". Bravo moi.
Je me demande si les autres aussi se sentent comme des batteries d’iPhone 6 : pleines le matin, mortes à 18h.
Je regarde les infos. Mauvaises nouvelles, guerres, climats fous, élections truquées…
Je soupire. Puis je me couche. Demain est un autre jour… de quoi ? On verra.
Conclusion (provisoire, comme mon humeur)
Pas médicalement, hein. Emotionnellement. Un cycle par jour.
Optimiste au lever, sceptique à midi, pessimiste au coucher.
Mais toujours là, toujours vivant, et toujours capable de rire de moi-même.
Et si c’était ça, la santé mentale en 2025 :
Pas être "stable", mais juste assez souple pour danser entre les humeurs sans se casser la gueule.