Nigeria : un kidnapping de masse relance la peur
Le raid a eu lieu vendredi 21 novembre, à l’aube, lorsque des hommes armés ont pris d’assaut l’école, située près de 600 kilomètres au nord-ouest d’Abuja. Les premières estimations faisaient état de 227 disparus, mais après vérification, l’évêque Bulus Dauwa Yohanna a confirmé que 303 élèves et 12 enseignants ont été capturés, certains ayant été rattrapés alors qu’ils tentaient de fuir. Une scène d’effroi dans une région déjà frappée par des enlèvements en série.
Le Vatican a réagi avec force. Depuis Rome, le pape Léon XIV a exprimé sa « profonde tristesse » et lancé un appel solennel pour la libération des otages. Son message a été largement relayé par les communautés chrétiennes du pays, encore traumatisées par les attaques répétées contre écoles et lieux de culte.
Sur place, l’État du Niger a ordonné la fermeture de toutes ses écoles, suivi par le ministère nigérian de l’Éducation qui a suspendu les activités de 47 internats publics. Une mesure d’urgence face à une insécurité devenue incontrôlable. Ces enlèvements surviennent quelques jours après l’attaque d’un lycée dans l’État de Kebbi, où 25 jeunes filles avaient été capturées.
Dans les rues d’Abuja, l’inquiétude monte. Des parents dénoncent un État débordé, incapable d’arrêter les « bandits » responsables de centaines d’attaques chaque année. L’armée américaine a déjà exprimé sa « préoccupation », tandis que le président Bola Tinubu a annulé sa participation au sommet du G20 pour gérer la crise.
Le pays revit le traumatisme de Chibok, dix ans après l’enlèvement des lycéennes par Boko Haram. Le Nigeria redoute maintenant un rapprochement encore plus inquiétant entre criminels et jihadistes. Les prochaines heures seront décisives pour espérer un retour des otages.












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