L'ODJ Média

lodj





PLF 2026 : un projet presque parfait ....

Projet de loi de finances 2026 : justice sociale, investissement rural, gestion de l’eau et maîtrise budgétaire. Un plan ambitieux, volontariste que nous esperons réaliste


Rédigé par le Dimanche 10 Août 2025

PLF 2026 : Le pari de l’équilibre entre justice sociale, investissement et maîtrise des finances.Le gouvernement dévoile les grandes lignes du projet de loi de finances 2026. Entre promesse d’un État social élargi, investissements massifs en zones rurales et engagement à réduire déficit et endettement, le texte ambitionne de conjuguer croissance, équité territoriale et rigueur budgétaire. Mais ce grand écart volontariste et assumé est-il soutenable ?



​Un investissement public recentré sur la périphérie

Le Projet de Loi de Finances pour l’année 2026 marque un tournant stratégique dans le processus d’émergence du Royaume. Il s’appuie sur une mobilisation exceptionnelle des investissements publics et privés, tout en consolidant les piliers de la justice sociale, de l’équité territoriale et de la réforme structurelle.

Une dynamique d’investissement sans précédent

Le PLF 2026 s’inscrit dans la continuité des Hautes Orientations Royales et engage le Maroc dans une nouvelle ère de développement. Au total, plus de 350 milliards de dirhams sont mobilisés pour soutenir les secteurs clés de l’économie nationale. Parmi les projets les plus emblématiques figurent :
 
  • 160 milliards de dirhams pour l’extension de la flotte de Royal Air Maroc afin de soutenir la connectivité et le tourisme ;
  • 96 milliards de dirhams alloués à la future ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech ;
  • 25 milliards de dirhams pour la modernisation des infrastructures aéroportuaires ;
  • Des investissements massifs dans les filières du gaz naturel et de l’hydrogène vert, en ligne avec les ambitions énergétiques du Royaume.
  • Ces projets structurants s’ajoutent à une hausse significative des investissements directs étrangers (+28 % à fin juin 2025), confirmant la confiance des partenaires internationaux et l’attractivité du climat des affaires marocain.

Pour 2026, l’exécutif affiche un choix clair : 60 % de l’investissement public iront aux zones rurales et montagneuses. L’objectif est de corriger les fractures territoriales qui freinent le développement équilibré du pays.

Au-delà des chiffres, ce rééquilibrage devra s’accompagner d’une gouvernance locale solide pour éviter que ces budgets ne se diluent dans des projets mal ciblés.

​Un État social en expansion

La promesse d’un État social prend corps avec l’extension de la protection sociale à trois piliers : éducation, santé et logement.

Le système de santé bénéficiera, quant à lui, d’un plan de transformation ambitieux. 949 établissements de soins de santé primaires ont déjà été réhabilités, sur un total prévu de 1 400 d’ici 2026. Deux nouveaux CHU verront le jour à Agadir et Laâyoune, et la généralisation des Groupements Sanitaires Territoriaux permettra de rapprocher les soins des populations.

Le registre social unifié sera déployé pour mieux cibler les aides, et le gouvernement s’engage à couvrir 100 % des populations vulnérables par l’assurance maladie d’ici fin 2026. Une ambition forte… mais qui exigera un financement durable.

En matière de logement, plus de 57 000 familles ont déjà accédé à une habitation décente, dont près de la moitié sont dirigées par des femmes. Parallèlement, 62 villes ont été déclarées sans bidonvilles et les efforts se poursuivent en 2026.

​Éducation et formation : miser sur l’adéquation emploi

Le budget de l’éducation et de la formation professionnelle grimpe de 12 %.

Le PLF 2026 met en œuvre une réforme profonde du système éducatif à travers la généralisation du programme des Écoles Pionnières au profit de 1,3 million d’élèves, en parallèle avec l’extension des Écoles de la deuxième chance, qui atteindront 400 centres d’ici 2030.

Dans l’enseignement supérieur, le Pacte ESRI 2030 engage les universités marocaines dans une nouvelle dynamique axée sur la recherche, l’innovation et la formation aux compétences numériques.

Nouveauté : des programmes de formation régionaux directement alignés sur les besoins locaux du marché de l’emploi.

Cette approche décentralisée pourrait corriger un déficit chronique : la formation de diplômés peu adaptés aux réalités économiques régionales.

​L’eau, priorité nationale

Face au stress hydrique aggravé par le changement climatique, 15 milliards de dirhams sont prévus pour la gestion de l’eau.

Deux axes majeurs : le dessalement et la construction de petits barrages dans les zones arides. Une stratégie d’adaptation indispensable… mais coûteuse, qui impose un suivi technique rigoureux pour éviter les retards dans l'exécution.

​Infrastructures : la ruralité en ligne de mire

Le réseau routier rural s’allongera de 2 500 km et le transport scolaire et sanitaire augmentera de 40 %.

Cette orientation confirme que la ruralité est désormais au centre du discours gouvernemental. Reste à voir si l’exécution suivra le rythme annoncé.

​Emploi : 150 000 postes promis

Le gouvernement mise sur la création de 150 000 emplois via des programmes régionaux d’intégration et un soutien ciblé aux PME représentant 20 % du budget d’investissement.

La question demeure : ces emplois seront-ils durables ou relèveront-ils d’opérations temporaires de soutien ?

​Des finances publiques sous tension

Côté recettes, l’élargissement de l’assiette fiscale vise à intégrer l’économie numérique et l’immobilier non déclaré.

Côté financement, 10 milliards de dirhams d’obligations vertes financeront des projets durables.

Le gouvernement promet un déficit réduit à 3 % du PIB et un endettement plafonné à 65,8 % fin 2026. Un double engagement ambitieux, qui suppose de fortes performances économiques.

​Un scénario de croissance optimiste

La prévision de 4,5 % de croissance repose sur :
 
  • la vigueur des secteurs non agricoles,
  • la reprise du BTP,
  • le dynamisme de l’automobile, du tourisme, des énergies renouvelables et de l’agroalimentaire,
  • et la poursuite des grands projets structurants.

Mais ce scénario suppose une stabilité externe, notamment sur les marchés internationaux et dans la conjoncture européenne, premier partenaire commercial du Royaume.

​Le PLF 2026 se veut un texte d’équilibre

Plus de justice sociale et territoriale, sans dérapage des comptes publics. Si les intentions sont claires, l’enjeu sera d’assurer la crédibilité de l’exécution. Car entre le discours et l’impact réel sur le terrain, le Maroc connaît trop souvent un écart que ni les chiffres ni les slogans ne suffisent à combler.

​Les angles morts du PLF 2026 selon la note de cadrage

Certes, le diable est dans les détails. Il faudra donc attendre la présentation complète et officielle du PLF 2026, prévue le 20 octobre, pour en prendre toute la mesure. Mais déjà, deux zones d’ombre méritent attention.

D’abord, le pouvoir d’achat de la classe moyenne, toujours érodé par la cherté persistante de la vie quotidienne, sans signaux clairs de mesures compensatoires fortes.

Ensuite, les politiques pro-PME : maintes fois promises comme moteur de l’emploi et de la relance économique, elles restent trop souvent cantonnées aux déclarations d’intention, alors que le tissu entrepreneurial attend des actes concrets.

PLF 2026, loi de finances Maroc, budget Maroc, investissement rural, protection sociale, emploi, eau, infrastructures, déficit, croissance






Dimanche 10 Août 2025

Breaking news | Analyses & Finance & Bourse | Gaming | Communiqué de presse | Eco Business | Digital & Tech | Santé & Bien être | Lifestyle | Culture & Musique & Loisir | Sport | Auto-moto | Room | L'ODJ Podcasts - 8éme jour | Les dernières émissions de L'ODJ TV | Last Conférences & Reportages | Bookcase | LODJ Média | Avatar IA Live


Bannière Réseaux Sociaux


Bannière Lodj DJ







LODJ24 TV
آخر الأخبار
جاري تحميل الأخبار...
BREAKING NEWS
📰 Chargement des actualités...

Inscription à la newsletter

Plus d'informations sur cette page : https://www.lodj.ma/CGU_a46.html
















Vos contributions
LODJ Vidéo