Un train transportant plus de 450 passagers a été pris d’assaut mardi par des séparatistes baloutches dans une région reculée du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan. Selon les autorités locales, cette attaque, l’une des plus graves de ces dernières années, s’inscrit dans le cadre du conflit séparatiste qui oppose les militants baloutches au gouvernement pakistanais.

Les forces de sécurité pakistanaises sont intervenues rapidement pour reprendre le contrôle du train et libérer les otages. Mercredi matin, 190 passagers avaient été libérés sains et saufs, tandis que les opérations se poursuivaient pour secourir les autres captifs. "Nos forces travaillent sans relâche pour sécuriser la zone et libérer tous les otages", a déclaré un porte-parole de l’armée pakistanaise.

L’assaut a également entraîné de violents affrontements entre les forces de sécurité et les assaillants. Selon des sources officielles, 30 militants armés ont été tués lors de l’opération. Cependant, les séparatistes baloutches, qui revendiquent une plus grande autonomie pour la région du Baloutchistan, ont menacé de poursuivre leurs attaques si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

Le Baloutchistan, riche en ressources naturelles, est depuis longtemps le théâtre de tensions entre le gouvernement central et les groupes séparatistes, qui dénoncent l’exploitation de leurs ressources sans retombées économiques pour la population locale. Cette attaque souligne une fois de plus l’instabilité chronique de la région, malgré les efforts du gouvernement pour y rétablir la paix.

Sur le plan humanitaire, l’attaque a semé la panique parmi les passagers et leurs familles. Des témoins ont décrit des scènes de chaos alors que les assaillants prenaient le contrôle du train. "Nous étions terrifiés. Ils criaient et tiraient partout", a raconté un passager libéré à un média local.

In fine, cette attaque met en lumière les défis sécuritaires persistants auxquels le Pakistan est confronté dans le Baloutchistan. Si la libération de 190 passagers constitue une avancée, la situation reste tendue pour les autres captifs. Cette escalade de violence pourrait également raviver les tensions entre le gouvernement pakistanais et les militants baloutches, rendant encore plus difficile la recherche d’une solution durable au conflit.