Selon un communiqué d’Amazon, la panne a touché la zone US-EAST-1, l’un des cœurs névralgiques de son réseau mondial de serveurs. AWS reconnaît une « augmentation des taux d’erreur et des latences » sur plusieurs de ses services clés — autrement dit, tout ramait sévèrement. Cette région héberge une part colossale des infrastructures numériques mondiales : des applis mobiles aux plateformes de paiement en ligne, en passant par des systèmes gouvernementaux ou de streaming.
Les perturbations ont commencé en fin de matinée (heure US) et se sont propagées à l’échelle planétaire en quelques minutes. Snapchat ne chargeait plus ses stories, Robinhood affichait des erreurs de connexion et Coinbase bloquait des transactions crypto. Même des acteurs émergents comme Perplexity, l’IA conversationnelle concurrente de ChatGPT, ont signalé des interruptions.
Chaque incident AWS agit comme un rappel brutal : la planète Internet repose sur un petit nombre de serveurs.
Amazon Web Services, c’est près de 33 % du marché mondial du cloud, devant Microsoft Azure et Google Cloud. Des milliers d’entreprises de Netflix à AirBnB utilisent ses serveurs pour héberger leurs données et leurs applications.
Cette panne n’a pas seulement affecté le divertissement ou la finance. Des entreprises de logistique, des plateformes d’e-commerce, et même certains services administratifs ont signalé des ralentissements. « Quand AWS tousse, tout Internet s’enrhume », commente un ingénieur cloud marocain sur X, résumant l’humeur générale.
Amazon a immédiatement dépêché ses équipes techniques. Dans un second message publié sur son tableau de statut officiel, le groupe a assuré travailler sur « une restauration progressive des services affectés ».
À 19h (heure GMT), plusieurs plateformes commençaient à revenir en ligne, même si certains utilisateurs continuaient de signaler des bugs isolés. Le géant américain n’a pas encore précisé la cause exacte de la panne, les hypothèses vont d’une erreur de configuration à un bug interne dans ses systèmes d’équilibrage de charge. Les cyberattaques ont été écartées à ce stade.
Amazon promet un rapport complet dans les prochains jours. En attendant, cette panne mondiale relance un débat : faut-il continuer à dépendre d’un petit nombre d’acteurs pour la stabilité numérique mondiale ? Une chose est sûre : le cloud n’est pas infaillible, et chaque coupure rappelle à quel point notre monde est suspendu… à quelques serveurs.












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