Parution de L'ODJ Magazine Février 2022


15 éme numéro du magazine connecté en format FlipBook, le premier et le seul magazine connecté au Maroc



Edito : Crise hydrique : prévisible mais non-anticipée par Ahmed Naji (Directeur de la publication)

C’est à un résident général français du temps du protectorat au Maroc, Théodore Steeg (1925-1929), que l’on doit cette formule célèbre : « Au Maroc, gouverner, c’est pleuvoir ».

L’actuelle crise hydrique que traverse le royaume, qui n’est pas la première du genre et ne serait pas la dernière si des mesures appropriées ne sont pas prises, ramène donc aux fondamentaux de la gestion politique adapté aux spécificités du pays au climat semi-aride.

D’abord le constat de la réalité : la disponibilité d’eau potable au Maroc est de 620m3 par habitant et par an, un chiffre qui était supérieur à 2.000m3 il y a un demi-siècle. Les précipitations pluviométriques peuvent varier de 48 milliards de m3, en année pluvieuse, à 5 milliards de m3 seulement, si le ciel se montre chiche.

Le Maroc dispose de 149 barrages, d’une capacité globale de 19 milliards de m3, et de 9 stations de dessalement de l’eau de mer, pouvant produire 147 millions de m3. Globalement, le pays peut mobiliser 22 milliards de m3 d’eau de surface et 4 milliards d’eaux souterraines.

Alors que la croissance démographique se poursuit, soit une hausse prévisible de la demande en eau potable et d’irrigation, les experts estiment que les précipitations pluviométriques vont se réduire de 10 à 30%, selon les régions.
La conscience de la gravité du stress hydrique au Maroc est telle qu’il s’est doté d’un Conseil supérieur de l’eau et du climat, qui a tenu sa première session en 1981.

Une stratégie nationale de l’eau a été décidée, en 2009, et la loi 10-95 sur l’eau a été promulguée en 2016. En 2015, le Maroc a élaboré un Plan national de l’eau à l’horizon 2030, basé sur trois piliers : la planification, la gestion proactive et la mise en place de mesures d’urgence.

Ce plan a été actualisé pour couvrir la période 2020-2050, pour un investissement estimé à 383 milliards de Dhs.
Avec tout cet arsenal juridique, institutionnel et les moyens financiers mobilisés, le pays devait, normalement, être paré pour faire face, ne serait-ce que partiellement, à (presque) n’importe quelle éventualité. Ce n’est, apparemment, pas le cas.

Il y a, de toute évidence, des fuites dans la tuyauterie. Quand le Maroc a décidé, au début de ce siècle, de mobiliser les ressources hydriques pour irriguer un million d’hectares, il y est parvenu.

Il est, alors, légitime de se demander quel retour sur investissement pour les contribuables. Le Maroc n’exporte-t-il pas son eau, si rare, à tarif subventionné ?

La problématique de l’eau au Maroc rejoint donc celle, plus vaste, de la bonne allocation des ressources et de la hiérarchisation des priorités.

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