La justice québécoise a tranché avec fermeté. Hicham Jerando, vidéaste d’origine marocaine installé à Montréal, a été reconnu coupable de diffamation aggravée à l’encontre de l’avocat casablancais Me Adil Said Lamtiri. Dans une décision rendue publique le 14 juillet, la Cour supérieure du Québec l’a condamné à verser 164 514 dollars canadiens, assortis d’une injonction permanente de cesser toute publication diffamatoire, exécutoire même en cas d’appel.
Le litige remonte à mai 2023, lorsque Jerando, animateur de la chaîne numérique « Tahadi », a diffusé sur plusieurs réseaux sociaux une série de vidéos accusant Me Lamtiri de corruption, blanchiment d’argent et de liens supposés avec des réseaux criminels. Malgré une mise en demeure et une première ordonnance judiciaire en 2023, Jerando a persisté, allant jusqu’à relancer ses attaques à la veille du procès, en février 2025. Il a par ailleurs choisi de ne pas se présenter à l’audience.
Le juge Horia Bundaru a dénoncé une campagne de diffamation menée avec « malveillance » et « négligence délibérée », où Jerando aurait agit seul, sans vérification des faits, en s’appuyant sur des sources fragiles. Certains propos reposaient sur des documents périmés ou déjà classés, comme une convocation disciplinaire datant de 2021, levée depuis.
Le tribunal a souligné les lourdes répercussions sur la réputation et la santé psychologique de Me Lamtiri, avocat respecté depuis près de 30 ans. Les vidéos de Jerando, vues plus d’un million de fois, ont entraîné une vague de haine en ligne, poussant Lamtiri à se replier sur lui-même, à consulter en urgence et à sécuriser son domicile.
Sur le plan financier, Jerando devra payer 70 000 $ CA de dommages moraux, 85 000 $ de dommages punitifs, et 9 514 $ pour les frais de sécurité. Une quinzaine de vidéos devront être retirées. Toutefois, le tribunal a refusé de forcer la publication du jugement sur la chaîne de Jerando, jugeant cette mesure contre-productive.
Ce verdict constitue un signal fort à l’ère des réseaux sociaux : la liberté d’expression ne protège pas les abus, et les propos diffamatoires ne resteront pas impunis, même sous couvert d’activisme numérique.
Le litige remonte à mai 2023, lorsque Jerando, animateur de la chaîne numérique « Tahadi », a diffusé sur plusieurs réseaux sociaux une série de vidéos accusant Me Lamtiri de corruption, blanchiment d’argent et de liens supposés avec des réseaux criminels. Malgré une mise en demeure et une première ordonnance judiciaire en 2023, Jerando a persisté, allant jusqu’à relancer ses attaques à la veille du procès, en février 2025. Il a par ailleurs choisi de ne pas se présenter à l’audience.
Le juge Horia Bundaru a dénoncé une campagne de diffamation menée avec « malveillance » et « négligence délibérée », où Jerando aurait agit seul, sans vérification des faits, en s’appuyant sur des sources fragiles. Certains propos reposaient sur des documents périmés ou déjà classés, comme une convocation disciplinaire datant de 2021, levée depuis.
Le tribunal a souligné les lourdes répercussions sur la réputation et la santé psychologique de Me Lamtiri, avocat respecté depuis près de 30 ans. Les vidéos de Jerando, vues plus d’un million de fois, ont entraîné une vague de haine en ligne, poussant Lamtiri à se replier sur lui-même, à consulter en urgence et à sécuriser son domicile.
Sur le plan financier, Jerando devra payer 70 000 $ CA de dommages moraux, 85 000 $ de dommages punitifs, et 9 514 $ pour les frais de sécurité. Une quinzaine de vidéos devront être retirées. Toutefois, le tribunal a refusé de forcer la publication du jugement sur la chaîne de Jerando, jugeant cette mesure contre-productive.
Ce verdict constitue un signal fort à l’ère des réseaux sociaux : la liberté d’expression ne protège pas les abus, et les propos diffamatoires ne resteront pas impunis, même sous couvert d’activisme numérique.












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