Chaque semaine, quinze visuels forment un portfolio mural : non pas des décorations, mais des récits condensés qui transforment l’actualité en expérience visuelle. L’affiche agit comme un frein d’urgence face au défilement incessant : elle impose un arrêt, exige une attention pleine et installe une mémoire. Elle n’est pas un slogan ni une vérité figée, mais une hypothèse ouverte, une invitation à questionner, nuancer et débattre.

Le rôle éditorial est alors crucial : éviter le choc gratuit, privilégier la rigueur des faits, l’honnêteté du cadrage et la vérité sensible. L’objectif n’est pas de séduire mais de contextualiser, d’assumer l’inconfort démocratique et de coller nos contradictions à hauteur d’yeux. Ce mur hebdomadaire devient une agora visuelle, où l’image complète les mots et forge mémoire et discussion.