En 2022-2023, le Maroc a enregistré la publication de 3 482 titres, avec une prédominance de 92% pour les formats papier et 8% pour les numériques. Le ministère de la Culture a joué un rôle central en soutenant financièrement environ 66,45% de ces publications, démontrant une volonté manifeste de promouvoir la production éditoriale nationale.
Cependant, cette dynamique cache des disparités régionales notables. La région de Rabat-Salé-Kénitra domine avec 919 publications, suivie de Casablanca-Settat (631) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (367). Cette concentration géographique soulève des questions sur l'équité de la diffusion culturelle à travers le pays.
Le prix moyen du livre marocain a connu une baisse, passant à 83,70 dirhams, soit une diminution de 12,95 dirhams par rapport à l'année précédente. Bien que cette réduction puisse favoriser l'accessibilité, elle reflète également les défis économiques auxquels sont confrontés les éditeurs, notamment en termes de rentabilité et de viabilité financière.
Par ailleurs, le programme "Un million de cartables", initié en 2008, a vu son budget augmenter de manière significative, atteignant 550,5 millions de dirhams en 2022-2023. Cette initiative, visant à fournir des fournitures scolaires aux élèves défavorisés, témoigne de l'engagement de l'État en faveur de l'éducation. Cependant, elle met également en lumière la dépendance du secteur du livre scolaire aux politiques publiques, sans pour autant garantir une diversification ou une innovation dans les contenus proposés.
Malgré ces efforts, le secteur de l'édition au Maroc reste confronté à des défis structurels. Le manque de données sur les habitudes de lecture des Marocains, l'absence de politiques de lecture publique cohérentes et le déficit de soutien aux auteurs émergents limitent l'impact des politiques existantes.
Cependant, cette dynamique cache des disparités régionales notables. La région de Rabat-Salé-Kénitra domine avec 919 publications, suivie de Casablanca-Settat (631) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (367). Cette concentration géographique soulève des questions sur l'équité de la diffusion culturelle à travers le pays.
Le prix moyen du livre marocain a connu une baisse, passant à 83,70 dirhams, soit une diminution de 12,95 dirhams par rapport à l'année précédente. Bien que cette réduction puisse favoriser l'accessibilité, elle reflète également les défis économiques auxquels sont confrontés les éditeurs, notamment en termes de rentabilité et de viabilité financière.
Par ailleurs, le programme "Un million de cartables", initié en 2008, a vu son budget augmenter de manière significative, atteignant 550,5 millions de dirhams en 2022-2023. Cette initiative, visant à fournir des fournitures scolaires aux élèves défavorisés, témoigne de l'engagement de l'État en faveur de l'éducation. Cependant, elle met également en lumière la dépendance du secteur du livre scolaire aux politiques publiques, sans pour autant garantir une diversification ou une innovation dans les contenus proposés.
Malgré ces efforts, le secteur de l'édition au Maroc reste confronté à des défis structurels. Le manque de données sur les habitudes de lecture des Marocains, l'absence de politiques de lecture publique cohérentes et le déficit de soutien aux auteurs émergents limitent l'impact des politiques existantes.
L'avis de l'avocat du diable
Les politiques publiques du livre au Maroc, bien que bien intentionnées, semblent parfois naviguer sans boussole. L'accent mis sur la production, sans une stratégie claire pour la diffusion et la promotion de la lecture, risque de transformer le livre en un produit sans lecteur. Il est impératif de repenser ces politiques en intégrant une vision holistique qui englobe la chaîne complète du livre, de l'auteur au lecteur.












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