Chaque été, la canicule s’installe, les rues s’animent, et les transports publics s’engorgent. Pourtant, pour une grande partie des femmes, cette saison rime paradoxalement avec peur et anxiété. La chaleur et la foule exacerbent un calvaire trop longtemps banalisé : le harcèlement et l’insécurité dans les bus, métros et trams.
Le droit à la liberté de mouvement est un droit fondamental. Pourtant, des millions de femmes se retrouvent contraintes, au quotidien, de le négocier comme un privilège, un acte de courage ou un parcours du combattant. Elles subissent des regards insistants, des paroles déplacées, des gestes d’agression, souvent sans pouvoir réagir ni se faire entendre.
Le problème est systémique. Ce n’est pas qu’une question d’individus malintentionnés, c’est une défaillance collective : absence de mesures de prévention, manque de surveillance, impunité quasi totale des agresseurs. Et face à cette réalité, les femmes doivent redoubler de vigilance. Elles modifient leurs horaires, évitent certaines lignes, s’habillent « pour ne pas attirer l’attention », alors même qu’elles ont simplement le droit d’exister et d’être elles-mêmes dans l’espace public.
La chaleur estivale ne devrait pas être le facteur aggravant d’une situation déjà alarmante. Pourtant, la promiscuité dans les véhicules bondés favorise les comportements abusifs. On ferme les yeux, on banalise, et on continue de dire aux victimes qu’elles doivent s’adapter, se taire, supporter.
Mais cela suffit ! Il est grand temps que les autorités prennent des mesures concrètes : caméras, agents de sécurité, campagnes de sensibilisation, formations pour le personnel, voies dédiées, et surtout une vraie volonté politique pour que la peur ne soit plus le compagnon des déplacements féminins.
Au-delà des infrastructures, c’est toute une culture qu’il faut changer : reconnaître que le harcèlement est une violence, que la liberté de mouvement ne se négocie pas, que le respect est un minimum inaliénable.
L’été ne devrait pas être une saison de compromis, ni une période où les femmes doivent se terrer, s’autocensurer ou se protéger constamment. C’est un droit : celui de se déplacer librement, sans craindre les agressions.
Si ce droit n’est pas garanti dans les transports publics, alors la société entière échoue. Il est temps de sortir de ce silence coupable et d’agir, pour que la liberté de mouvement ne soit plus un luxe réservé aux hommes.







Pourquoi les transports publics restent un cauchemar pour les femmes l’été ?
L’été, l’enfer invisible des femmes dans les transports publics — Quand liberté de mouvement rime avec insécurité
Rédigé par Salma Labtar le Vendredi 20 Juin 2025
L’été, avec la chaleur, la foule et la promiscuité, les transports publics deviennent pour les femmes un véritable calvaire. Un calvaire invisible, presque banalisé, mais qui mine leur droit fondamental : la liberté de mouvement.







Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC. Dompteuse de mots, je jongle avec... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 20 Juin 2025
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