C’est un week-end en or pour le cinéma marocain ! Le court-métrage “Pourquoi ?”, réalisé par Noureddine El Alaoui, a décroché le Grand Prix de la 5e édition du Festival international du cinéma et de l'immigration d'Utrecht, aux Pays-Bas. Et ce n’est pas tout : l’actrice marocaine Fatima Bouchan a également brillé en remportant le prix de la meilleure interprétation féminine. Une double consécration qui confirme, une fois de plus, que le cinéma marocain sait porter haut les couleurs du royaume, même loin de ses frontières.  

Avec “Pourquoi ?”, Noureddine El Alaoui nous plonge dans une réflexion poignante sur les réalités de l’immigration. Ce court-métrage, à la fois intime et universel, explore les dilemmes, les sacrifices et les espoirs des individus qui choisissent de quitter leur terre natale. Le réalisateur réussit à capturer, en quelques minutes seulement, l’essence d’une question complexe : pourquoi partir ? Pourquoi rester ?  

Fatima Bouchan, dans un rôle à fleur de peau, incarne une femme tiraillée entre ses rêves d’ailleurs et son attachement viscéral à ses racines. Son interprétation, saluée par le jury, est une véritable claque émotionnelle. Avec une intensité rare, elle donne vie à un personnage qui pourrait être votre voisine, votre tante ou même vous-même.  

Ce court-métrage s’inscrit dans une longue tradition du cinéma marocain engagé, qui n’hésite pas à aborder des thématiques sociales sensibles. Mais ici, la force de “Pourquoi ?” réside dans sa simplicité : pas de grands discours, juste des regards, des silences et des émotions brutes.  

Le sacre de “Pourquoi ?” au Festival d’Utrecht n’est pas passé inaperçu. Sur les réseaux sociaux, les internautes marocains et de la diaspora ont salué cette victoire comme une fierté nationale. « Bravo à Noureddine El Alaoui, c’est mérité ! », « Fatima Bouchan est incroyable, quelle actrice ! » peut-on lire sur Twitter et Facebook.  

La presse spécialisée, quant à elle, souligne l’importance de ce festival qui met en lumière les œuvres cinématographiques engagées. Avec 13 films en compétition, représentant des pays comme la Palestine, la Tunisie ou encore la France, la concurrence était rude. Mais le Maroc a su tirer son épingle du jeu.  

Le directeur du festival, Benyounes Bahkani, a d’ailleurs rappelé dans son discours de clôture que cet événement vise à renforcer les liens entre les communautés marocaines et arabes à l’étranger, tout en proposant une réflexion artistique sur les questions de migration.