Une déclaration explosive avant l’arrivée des émissaires américains
« Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais si l’Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant », a déclaré Poutine en marge d’un forum économique organisé à Moscou. Une phrase lourde, prononcée au moment même où la diplomatie internationale tente de remettre sur pied un cadre de négociations.
Le Kremlin continue de rejeter l’idée d’une médiation européenne dans le dossier ukrainien, Moscou accusant les pays de l’UE d’être “du côté de la guerre” en soutenant militairement Kiev. « Ils n’ont pas de programme de paix, ils veulent empêcher les efforts américains », a encore lancé le président russe.
Ces propos tranchent nettement avec ceux du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, qui s’est dit convaincu que la nouvelle dynamique diplomatique venue de Washington pourrait « finir par rétablir la paix en Europe ». Mais pour l’heure, la réalité est tout autre : le conflit en Ukraine reste le plus meurtrier sur le continent depuis 1945, et aucune issue claire ne se dessine.
La veille, la Maison-Blanche s’était pourtant montrée optimiste. Malgré l’intransigeance du Kremlin, Washington assure “avancer”. Et pour cause : deux interlocuteurs très proches de Donald Trump l’homme d’affaires Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président — étaient attendus ce mardi après-midi au Kremlin pour des pourparlers de haut niveau.
Leur mission : explorer les bases d’un potentiel accord qui pourrait orienter la future stratégie américaine sur l’Ukraine. L’Europe, elle, observe cette diplomatie parallèle avec une certaine méfiance, craignant un accord négocié sans elle.
Selon une source ukrainienne citée par l’AFP, une délégation de Kiev pourrait rencontrer les deux émissaires américains dès mercredi en Europe, après leur entretien à Moscou. Une séquence diplomatique intense qui pourrait remodeler les rapports de force autour du conflit.
Pour l’instant, la déclaration de Poutine jette une ombre lourde sur le climat géopolitique. Le Kremlin souffle le chaud et le froid, alternant entre menace ouverte et ouverture conditionnelle à des discussions. L’Europe, elle, encaisse ces paroles inquiétantes, consciente qu’un pas de travers pourrait rallumer un brasier déjà incontrôlable.












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