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Prescrire tire la sonnette d’alarme : quatre traitements à éviter absolument en 2026

Rapport 2026 : ces médicaments que les médecins devraient cesser de prescrire




Médicaments sous surveillance : la liste noire de 2026 s’allonge encore

Quand une revue indépendante prend la peine de tirer le frein d’urgence, on ferait bien d’écouter. Dans son édition 2026 publiée lundi 1ᵉʳ décembre, Prescrire ajoute quatre médicaments à sa liste noire. Leur point commun : un rapport bénéfices-risques jugé franchement inquiétant. Autrement dit, trop d’effets indésirables pour une efficacité soit inexistante, soit trop faible pour justifier leur présence dans la pharmacopée.

Ondexxya®, Chondrosulf®, Veoza® et Lyfnua® : quatre noms qui devraient alerter autant les prescripteurs que les patients. La revue résume les choses de manière tranchante : “ces traitements exposent à des effets indésirables disproportionnés au regard d’une absence de démonstration d’efficacité clinique ou d’une efficacité trop modeste par rapport à un placebo”.

Le premier, l’andexanet alfa (Ondexxya®), antidote des anticoagulants de la famille des xabans. Il est autorisé dans les situations d’hémorragies graves, mais son revers est lourd : une hausse notable des accidents thromboemboliques par rapport aux prises en charge standard. En clair, pour arrêter une hémorragie, il risque d’ouvrir la porte à une thrombose majeure. Aucun médecin n’aime ce genre de dilemme.

Le second, la chondroïtine (Chondrosulf®), prescrite dans l’arthrose, est un habitué des rayons des pharmacies. Pourtant, les faits sont têtus : son efficacité clinique est nulle. Pendant ce temps, les effets secondaires, eux, sont bien réels : réactions d’hypersensibilité pouvant aller de simples rougeurs jusqu’à l’œdème de Quincke. Une prise inutile peut encore être tolérée ; une prise dangereuse sans utilité ne doit plus l’être.

Vient ensuite le fézolinétant (Veoza®), destiné aux femmes souffrant de bouffées de chaleur liées à la ménopause. Là encore, l’idée semblait prometteuse : bloquer les récepteurs NK3 impliqués dans la thermorégulation. Mais à l’usage, la note est salée : hépatotoxicité, troubles digestifs, douleurs variées, altérations neuropsychiques… Autant de signaux rouges qui devraient pousser à une vigilance extrême avant prescription.

Enfin, le géfapixant (Lyfnua®), premier médicament approuvé dans l’UE pour la toux chronique réfractaire. Mais son mécanisme — antagoniste des récepteurs purinergiques P2X3 et P2X2 — s’accompagne d’une série d’effets indésirables fréquents : perte du goût, pneumonies, lithiases urinaires. Quand un médicament contre la toux finit par priver un patient de saveurs ou l’expose à des infections pulmonaires, la prudence s’impose.

Chaque année, Prescrire passe au crible des centaines de molécules, avec une indépendance rare dans le milieu. Sans liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique, la revue n’hésite pas à contredire les évaluations officielles d’institutions comme la HAS ou l’ANSM. De nombreuses molécules courantes ont déjà été pointées du doigt : Tramadol (dépendance, convulsions), kétoprofène topique (photosensibilisation sans bénéfice clair), Voltarène® (risque cardiovasculaire), Xanax® (addictions, chutes, troubles cognitifs), Smecta® (risque de plomb, efficacité discutable).

Ce nouveau classement confirme une tendance de fond : la sur-prescription menace parfois autant que la maladie. En médecine, l’outil doit servir le patient, jamais l’exposer inutilement. Et cet inventaire rappelle une règle que tout clinicien devrait garder en tête : un médicament inutile devient rapidement un médicament dangereux. 

 

La revue Prescrire est une revue médicale mensuelle française indépendante qui fournit aux professionnels de santé des informations fiables et synthétiques sur les médicaments, les stratégies thérapeutiques et l'actualité médicale. Elle est réputée pour son indépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques et pour son approche d'évaluation des médicaments basée sur le service rendu au patient. La revue propose aussi des outils pratiques comme le Guide Prescrire pour aider à la prise de décision clinique

Jeudi 4 Décembre 2025



Rédigé par La rédaction le Jeudi 4 Décembre 2025

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