L’économie marocaine s’apprête à franchir le cap du troisième trimestre 2025 avec un optimisme mesuré. Les projections établies par les autorités nationales anticipent une croissance de quatre virgule quatre pour cent sur la période, soit un léger repli par rapport aux performances du premier semestre, mais suffisamment solide pour confirmer la tendance de reprise enclenchée depuis la fin de l’année 2024. 
   
Cette progression reste avant tout portée par une demande intérieure vigoureuse. L’investissement, tout comme la consommation, devraient continuer à jouer un rôle déterminant dans la dynamique de l’activité, à un rythme toutefois plus modéré que précédemment. En revanche, la contribution de la demande extérieure s’annonce plus incertaine, voire négative, dans un contexte international alourdi par les tensions commerciales et le ralentissement économique en Europe.
   
L’analyse des leviers de cette croissance projetée fait apparaître une architecture déjà bien connue mais toujours aussi robuste. Selon les estimations, la demande intérieure contribuerait à hauteur de six virgule six points à la croissance du produit intérieur brut national. Une performance notable, surtout lorsqu’on la compare à la contribution extérieure attendue, qui devrait, elle, demeurer faible, voire défavorable.
   
Depuis la fin de l’année 2024, l’économie marocaine bénéficie d’un regain de confiance des agents économiques. Ce climat favorable a encouragé à la fois l’investissement – notamment dans l’infrastructure et l’industrie – et la consommation des ménages, qui reste le principal moteur de la demande globale. Ces deux composantes sont appelées à poursuivre leur trajectoire ascendante au troisième trimestre, même si les rythmes de progression devraient être légèrement moins soutenus qu’au premier semestre.
   
En effet, les activités non agricoles devraient enregistrer une croissance de quatre virgule deux pour cent, contre quatre virgule quatre pour cent au deuxième trimestre. Ce léger tassement ne constitue pas un retournement de tendance, mais plutôt une stabilisation dans un contexte de normalisation progressive après la relance post-crise.
   
L’un des points les plus rassurants de ce scénario conjoncturel réside dans la trajectoire modérée de l’inflation. Sous l’hypothèse d’une stabilité des prix de l’énergie, l’inflation globale devrait s’établir à un virgule un pour cent au troisième trimestre 2025. La composante sous-jacente de l’inflation, qui exclut les produits volatils, le carburant et les tarifs régulés, devrait, elle, se limiter à zéro virgule huit pour cent.
   
Cette désinflation, amorcée depuis plusieurs mois, tient à plusieurs facteurs : la détente des prix du pétrole, l’amélioration de l’offre alimentaire (notamment sur certains produits de base comme les céréales transformées, les légumineuses ou les poissons en conserve), ainsi qu’un repli relatif de la demande extérieure qui allège la pression sur les coûts de production.
   
Une inflation contenue constitue un atout majeur dans la période actuelle. Elle permet de maintenir le pouvoir d’achat des ménages tout en laissant à la Banque centrale la possibilité de maintenir une politique monétaire accommodante.
   
Un contexte international de plus en plus volatil
Mais cette apparente sérénité ne doit pas masquer une réalité plus incertaine : celle d’un environnement international en détérioration rapide. La balance des risques entourant le scénario de croissance est dominée par des facteurs exogènes difficiles à anticiper mais potentiellement déstabilisateurs.
   
Le principal danger vient du ralentissement généralisé de l’économie mondiale, en particulier en Europe, principal partenaire commercial du Maroc. L’introduction récente de nouveaux droits de douane par les États-Unis sur les exportations européennes pourrait produire un double effet : d’une part, une contraction des capacités d’achat européennes, et d’autre part, un déplacement des excédents vers d’autres marchés, y compris ceux du Sud, générant une concurrence plus rude pour les produits marocains.
   
Les secteurs les plus exposés sont bien identifiés : automobile, métallurgie, textile et chimie. Autant d’industries marocaines qui dépendent étroitement des débouchés européens et dont la dynamique pourrait se trouver freinée si la demande étrangère continue de fléchir.
   
Une agriculture sous surveillance
Autre élément de vulnérabilité : l’agriculture. Si le secteur a affiché des performances honorables au cours des deux premiers trimestres, sa composante animale reste sous tension. En cas d’intensification des vagues de chaleur au cœur de l’été, les conséquences pourraient être lourdes sur les filières d’élevage déjà affaiblies depuis 2022. Un repli marqué de la production animale aurait des répercussions à la fois économiques et sociales, en particulier dans les régions rurales.
   
Des compensations possibles à court terme
Face à ces incertitudes, certains leviers internes pourraient venir amortir les chocs. D’abord, la relance du secteur agroalimentaire – notamment dans les branches de transformation des céréales et des conserves de poisson – pourrait contribuer à redynamiser l’activité industrielle. Ensuite, la bonne tenue des filières chimiques, si elle se poursuit, renforcerait la capacité de résistance du tissu industriel marocain.
   
Enfin, si le prix du baril de pétrole venait à chuter en dessous de la barre des soixante-dix dollars, cela constituerait une opportunité majeure pour stabiliser davantage les coûts de production, alléger la facture énergétique et contenir les pressions inflationnistes. À condition toutefois que cette baisse ne soit pas le symptôme d’un choc de demande plus large.
			 Cette progression reste avant tout portée par une demande intérieure vigoureuse. L’investissement, tout comme la consommation, devraient continuer à jouer un rôle déterminant dans la dynamique de l’activité, à un rythme toutefois plus modéré que précédemment. En revanche, la contribution de la demande extérieure s’annonce plus incertaine, voire négative, dans un contexte international alourdi par les tensions commerciales et le ralentissement économique en Europe.
L’analyse des leviers de cette croissance projetée fait apparaître une architecture déjà bien connue mais toujours aussi robuste. Selon les estimations, la demande intérieure contribuerait à hauteur de six virgule six points à la croissance du produit intérieur brut national. Une performance notable, surtout lorsqu’on la compare à la contribution extérieure attendue, qui devrait, elle, demeurer faible, voire défavorable.
Depuis la fin de l’année 2024, l’économie marocaine bénéficie d’un regain de confiance des agents économiques. Ce climat favorable a encouragé à la fois l’investissement – notamment dans l’infrastructure et l’industrie – et la consommation des ménages, qui reste le principal moteur de la demande globale. Ces deux composantes sont appelées à poursuivre leur trajectoire ascendante au troisième trimestre, même si les rythmes de progression devraient être légèrement moins soutenus qu’au premier semestre.
En effet, les activités non agricoles devraient enregistrer une croissance de quatre virgule deux pour cent, contre quatre virgule quatre pour cent au deuxième trimestre. Ce léger tassement ne constitue pas un retournement de tendance, mais plutôt une stabilisation dans un contexte de normalisation progressive après la relance post-crise.
L’un des points les plus rassurants de ce scénario conjoncturel réside dans la trajectoire modérée de l’inflation. Sous l’hypothèse d’une stabilité des prix de l’énergie, l’inflation globale devrait s’établir à un virgule un pour cent au troisième trimestre 2025. La composante sous-jacente de l’inflation, qui exclut les produits volatils, le carburant et les tarifs régulés, devrait, elle, se limiter à zéro virgule huit pour cent.
Cette désinflation, amorcée depuis plusieurs mois, tient à plusieurs facteurs : la détente des prix du pétrole, l’amélioration de l’offre alimentaire (notamment sur certains produits de base comme les céréales transformées, les légumineuses ou les poissons en conserve), ainsi qu’un repli relatif de la demande extérieure qui allège la pression sur les coûts de production.
Une inflation contenue constitue un atout majeur dans la période actuelle. Elle permet de maintenir le pouvoir d’achat des ménages tout en laissant à la Banque centrale la possibilité de maintenir une politique monétaire accommodante.
Un contexte international de plus en plus volatil
Mais cette apparente sérénité ne doit pas masquer une réalité plus incertaine : celle d’un environnement international en détérioration rapide. La balance des risques entourant le scénario de croissance est dominée par des facteurs exogènes difficiles à anticiper mais potentiellement déstabilisateurs.
Le principal danger vient du ralentissement généralisé de l’économie mondiale, en particulier en Europe, principal partenaire commercial du Maroc. L’introduction récente de nouveaux droits de douane par les États-Unis sur les exportations européennes pourrait produire un double effet : d’une part, une contraction des capacités d’achat européennes, et d’autre part, un déplacement des excédents vers d’autres marchés, y compris ceux du Sud, générant une concurrence plus rude pour les produits marocains.
Les secteurs les plus exposés sont bien identifiés : automobile, métallurgie, textile et chimie. Autant d’industries marocaines qui dépendent étroitement des débouchés européens et dont la dynamique pourrait se trouver freinée si la demande étrangère continue de fléchir.
Une agriculture sous surveillance
Autre élément de vulnérabilité : l’agriculture. Si le secteur a affiché des performances honorables au cours des deux premiers trimestres, sa composante animale reste sous tension. En cas d’intensification des vagues de chaleur au cœur de l’été, les conséquences pourraient être lourdes sur les filières d’élevage déjà affaiblies depuis 2022. Un repli marqué de la production animale aurait des répercussions à la fois économiques et sociales, en particulier dans les régions rurales.
Des compensations possibles à court terme
Face à ces incertitudes, certains leviers internes pourraient venir amortir les chocs. D’abord, la relance du secteur agroalimentaire – notamment dans les branches de transformation des céréales et des conserves de poisson – pourrait contribuer à redynamiser l’activité industrielle. Ensuite, la bonne tenue des filières chimiques, si elle se poursuit, renforcerait la capacité de résistance du tissu industriel marocain.
Enfin, si le prix du baril de pétrole venait à chuter en dessous de la barre des soixante-dix dollars, cela constituerait une opportunité majeure pour stabiliser davantage les coûts de production, alléger la facture énergétique et contenir les pressions inflationnistes. À condition toutefois que cette baisse ne soit pas le symptôme d’un choc de demande plus large.
					 Conclusion : entre continuité et précaution 
Le troisième trimestre 2025 s’annonce donc comme un moment charnière. L’économie marocaine continue de croître à un rythme honorable, grâce à une demande intérieure qui résiste bien. L’inflation est maîtrisée, les fondamentaux restent solides, et la confiance demeure, aussi bien du côté des ménages que des investisseurs.
   
Mais les risques sont bien présents. Ils ne relèvent pas de dysfonctionnements internes, mais d’un environnement mondial devenu instable et imprévisible. Dans ce contexte, la stratégie économique du Royaume devra conjuguer consolidation et agilité : renforcer les acquis structurels, tout en restant capable d’adapter rapidement ses instruments aux signaux extérieurs.
   
   
   
   
   
   
   
   
   
				 
			 Le troisième trimestre 2025 s’annonce donc comme un moment charnière. L’économie marocaine continue de croître à un rythme honorable, grâce à une demande intérieure qui résiste bien. L’inflation est maîtrisée, les fondamentaux restent solides, et la confiance demeure, aussi bien du côté des ménages que des investisseurs.
Mais les risques sont bien présents. Ils ne relèvent pas de dysfonctionnements internes, mais d’un environnement mondial devenu instable et imprévisible. Dans ce contexte, la stratégie économique du Royaume devra conjuguer consolidation et agilité : renforcer les acquis structurels, tout en restant capable d’adapter rapidement ses instruments aux signaux extérieurs.












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