Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump multipliait les déclarations et les coups d’éclat diplomatiques censés appuyer sa candidature non officielle au Nobel de la paix.
Dans ses discours, il revendiquait avoir « mis fin à huit guerres », citant entre autres le conflit à Gaza, où il assure avoir contribué au cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, ainsi que ses prétendues médiations entre l’Inde et le Pakistan, la Serbie et le Kosovo, ou encore le Rwanda et la RDC. Des affirmations jugées largement exagérées — voire inventées — par plusieurs observateurs internationaux.
Le comité Nobel norvégien a préféré distinguer Maria Corina Machado, figure de l’opposition démocratique au Venezuela, saluant son « courage civique exceptionnel » et son engagement pour « une transition pacifique vers la démocratie ».
Un message fort, adressé autant à Caracas qu’aux régimes autoritaires d’Amérique latine.
Mais à Washington, ce choix est perçu comme une gifle diplomatique. Selon la Maison-Blanche, le comité « politise la paix » en récompensant une figure ouvertement opposée à un allié de la Russie et de la Chine, deux adversaires stratégiques des États-Unis.
« Le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies », a tweeté Steven Cheung, estimant qu’« il n’y aura jamais personne comme lui pour déplacer des montagnes à la seule force de sa volonté ». Une déclaration qui a rapidement enflammé les réseaux : certains internautes moquent le “syndrome du Nobel manqué” du président américain, d’autres applaudissent sa constance dans l’autopromotion.
Au-delà du coup d’éclat médiatique, cette polémique pourrait empoisonner les relations entre Washington et Oslo. Trump, déjà critique envers les institutions internationales, pourrait utiliser cet affront symbolique pour renforcer son discours nationaliste. Le comité Nobel, de son côté, reste fidèle à sa tradition : récompenser ceux qui œuvrent pour la paix, parfois au grand dam des puissants. Dans cette édition 2025, la diplomatie américaine n’a pas gagné de médaille — mais le bras de fer entre orgueil et humilité vient à peine de commencer.












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