Si l’ajustement paraît marginal, il intervient après plusieurs semaines de stabilité ponctuées de frémissements haussiers. Pour de nombreux ménages, toute réduction – même symbolique – allège temporairement la pression sur le budget mobilité, d’autant que les coûts liés au transport pèsent indirectement sur le prix des biens de consommation. Les entreprises de logistique et de distribution y voient, quant à elles, une micro‑amélioration des marges, sans que cela modifie profondément leurs structures de coûts.

Les analystes rappellent que les prix à la pompe reflètent un faisceau de facteurs externes : trajectoire des cours du brut, arbitrages de l’OPEP+, tensions géopolitiques, variation du dollar face au dirham et coûts de raffinage ou d’importation. Dès lors, une baisse ponctuelle ne garantit pas une tendance durable, surtout dans un marché exposé aux annonces de production ou aux chocs d’offre.

Cette évolution pourrait raviver le débat national sur la transparence de la formation des prix et sur l’opportunité de mécanismes d’amortissement contra‑cycliques pour protéger le pouvoir d’achat lors des phases haussières. Plusieurs associations de consommateurs réitèrent leurs appels à davantage de visibilité sur les composantes fiscales et commerciales, ainsi qu’à des outils de stabilité inspirés d’expériences internationales.

À ce stade, les prix planchers observés démarrent autour de 10,98 dirhams le litre pour le gasoil et 12,77 dirhams pour l’essence, des niveaux qui restent élevés comparativement aux périodes de détente enregistrées avant les dernières turbulences énergétiques mondiales.