On savait déjà que la météo politique à Alger se résumait à un long vent de sable soufflant sur un désert de réformes…  Mais la vérité saute désormais aux yeux, si l’Algérie rejette la paix avec le Maroc, ce n’est pas par idéologie, mais par instinct de survie… La paix, voyez-vous, ferait tomber les masques, les mythes et les moustaches de la vieille junte... Et avec elles, tout un système de fabrication industrielle de l’inimitié…
 
Le régime de l’ennemi permanent
Depuis 1962, Alger n’a pas construit d’État, elle a construit une forteresse de peur… Le “produit national brut” c’est l’ennemi extérieur… Le Maroc sert de bouc émissaire en chef, celui dont on ne peut se passer… sans lui, plus d’alibi pour les pénuries, plus de prétexte pour la répression, plus d’écran de fumée pour les milliards évaporés dans les poches des généraux…
Si la paix s’installait demain, le peuple commencerait à poser les vraies questions… Où sont passées les richesses du gaz ? Pourquoi les jeunes fuient-ils vers l’Europe ? Et comment peut-on avoir tant de pétrole et si peu d’eau potable ?
 
Le Sahara, miroir des complexes d’Alger
Ce qui obsède la junte, c’est le développement du Sahara marocain… Pendant qu’elle ressasse ses rancunes, le Maroc, lui, construit… Laâyoune et Dakhla, jadis bousculées par le vent, sont aujourd’hui des métropoles modernes… routes, ports, universités, zones franches… Tout y est, et tout est marocain jusqu’au dernier grain de sable…
 
Et c’est bien cela qui fait trembler Alger, voir des sahraouis marocains conduire des SUV flambant neufs pendant que, de l’autre côté de la frontière, des familles tirent encore l’eau du puits… À force de vouloir “libérer” le Sahara, la junte a juste réussi à y enfermer ses propres contradictions…  Car ils sont convaincus qu'à ce moment-là, ces populations seront les premières à affirmer leur lien avec le Maroc et leur loyauté envers le trône des sultans marocains, comme l'atteste l'histoire de ces régions…
 
La peur du miroir
La junte algérienne n’a pas peur du Maroc… Elle a peur de son reflet… Dans ce miroir maghrébin, le Maroc incarne un pays en marche, un peuple soudé autour de son Roi, et une diplomatie respectée de Rabat à Washington… À côté, Alger ressemble à une vieille forteresse soviétique où le temps s’est arrêté en 1975, année de la Marche Verte… Depuis, les seuls qu’elle ait libérés, ce sont les généraux… de la prison de la responsabilité.
 
Alger seule devant le camp du réalisme
Un expert en sécurité a mis en avant que le soutien des États-Unis à l'initiative marocaine ne se limite pas à une simple déclaration diplomatique symbolique, mais représente le fondement de la stratégie américaine qui s'étend des côtes atlantiques aux côtes africaines… Washington perçoit en effet cette initiative comme « sérieuse, réaliste et crédible », ce qui renforce la position du Maroc en tant que partenaire fiable dans la lutte contre le terrorisme, la protection de la navigation et le développement économique... Face à l'instabilité croissante au Sahel, caractérisée par des rébellions et des coups d'État, les États-Unis ont besoin d'un pilier stable et solide, rôle que le Maroc remplit parfaitement…
 
Pendant que le régime algérien campe sur ses ruines idéologiques, le monde avance… Les États-Unis considèrent désormais le Maroc comme un partenaire stratégique majeur… L’Europe, elle, s’y met aussi, l’Espagne a reconnu l’initiative d’autonomie, le Royaume-Uni la salue comme “la plus crédible, et même les pays africains les plus prudents rejoignent le camp du réalisme… Ainsi Alger se retrouve seule, accrochée à ses vieilles pancartes révolutionnaires comme à une bouée crevée…
 
Le mythe du “droit à l’autodétermination”… La grande arnaque
Le “droit à l’autodétermination” n’est qu’un chewing-gum politique mâché depuis un demi-siècle pour justifier la main de fer du régime… Pendant qu’il parle de liberté au Sahara, il emprisonne des journalistes à Alger… Pendant qu’il prêche la dignité des peuples, il prive les siens d’emplois et de passeports… La paix ? Oui, mais ailleurs, Pas à la maison… Car à la maison, elle signifierait la fin du contrôle militaire, la fin du mensonge collectif, la fin du roman national fondé sur “le danger marocain”…
 
Royaume d'unité
Pendant ce temps, au sud du 35e parallèle, le Maroc déroule son chantier du siècle… Autonomie locale, investissements massifs, gouvernance participative… les Sahraouis marocains décident, construisent, innovent… Là où Alger entretient des camps à Tindouf, Rabat érige des universités à Dakhla… Là où le polizario rêve d’indépendance virtuelle, le Maroc bâtit une indépendance énergétique bien réelle… De Tanger à Lagouira, le pays avance, solide et sûr… Et dans cette marche en avant, les Marocains sahraouis ne réclament ni privilèges ni faveurs, ils veulent simplement vivre, voter, entreprendre,  en citoyens libres d’un Royaume d'unité…
 
Le cauchemar d’Alger : la contagion du succès
À ce rythme, le plus grand danger pour la junte n’est pas une guerre, mais une épidémie de comparaison… Quand les habitants du Sahara oriental verront leurs voisins de Dakhla ouvrir des écoles et des ports modernes, les migraines commenceront au ministère de la Défense… Car ils comprendront qu’on peut être saharien, musulman, africain… et prospère, sans uniforme ni slogans…
 
Frontières coloniales et frontières du cœur
Les frontières, disait un vieux sage mauritanien, “sont les cicatrices du colonialisme”… Et de plus en plus, le Maghreb commence à le comprendre… Mauritaniens, Marocains, Sahraouis… tous partagent la même mémoire, les mêmes routes, la même culture du thé et du vent… La Mauritanie, en renouant avec son voisin du nord, s’inscrit dans ce mouvement naturel d’un Maghreb qui se redessine sans passer par les cartes coloniales… des générations de Maghrebiens rêvent d'une région pacifique et intégrée, et que le Maroc, la Mauritanie et peut-être la Libye bénéficieront plus tard de cette nouvelle perspective, tandis que l'élite dirigeante algérienne perçoit la paix comme une menace pour sa survie… Car l’avenir, n’en déplaise aux scribes de l’état-major algérien, ne se conjugue pas au passé… Et le passé finit toujours par rattraper les imposteurs…
 
 Le dernier mirage
L’Algérie a peur de la paix parce qu’elle redoute la vérité… La vérité que son ennemi n’a jamais été le Maroc, mais sa propre inertie… La vérité que son Sahara oriental regarde déjà vers l’ouest… La vérité qu’un régime fondé sur la haine finit toujours par s’effondrer sur lui-même… Et pendant que les généraux scrutent le ciel en quête d’un nouveau prétexte, le Maroc, lui, continue sa marche tranquille, armé de sa foi, de sa jeunesse et de sa patience…
 
La résolution du conflit entre le Maroc et l'Algérie constitue une condition essentielle pour le progrès régional, bien qu'elle puisse également provoquer des troubles internes en Algérie... Ce n'est qu'après avoir surmonté ces troubles et l'effondrement des mythes du régime que les Algériens seront en mesure de se réapproprier leur pays, qui a été arraché à un système fondé sur la manipulation de l'hostilité, et que la paix pourra réellement ouvrir la voie à la réforme démocratique tant espérée…
 
 À force de regarder le Maroc dans le rétroviseur, Alger a fini par confondre la poussière de son propre déclin avec le sable du Sahara… Le jour où le régime regardera enfin devant lui, il découvrira qu’il a roulé droit dans le mur de la réalité… Et pour le reste, un bon verre de thé à la menthe vaut mieux qu’un tonneau de rancune.