Quand il se tais, on l’oublie: notre corps

L'ODJ Média

Poème à écouter en musique de Dr Anwar CHERKAOUI

Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Dr Anwar CHERKAOUI

Quand il se tais, on l’oublie: notre corps

On reconnaît la santé…
Au calme dans nos journées pressées,

Au silence en or dans nos os bien rangés.

Quand tout va bien, on l’oublie.
Mais quand elle s’en va…
Elle part en vacarme.

Elle claque les portes,
cogne les murs,
Hurle, tord, frappe le corps.

Et soudain, on se souvient…
Qu’elle était là, discrète,
Et qu’on ne l’a pas écoutée.

Une dent devient un cri,
Un rein se trouble,
L’estomac crache du feu,
Le souffle râle,
L’orteil s’enflamme,
Le foie se lasse,
Le genou gémit,
Le sang se répand.
Chaque organe hurle
Ce qu’on n’a pas voulu entendre.

Le corps devient scène,
Poème de douleur,
Chant de révolte,
Symphonie du chaos.

Et nous ?
On court, on oublie,
Ce calme banal,
Cette paix… vitale.

La santé n’est pas une star,
C’est une lumière discrète,
Un souffle régulier.

Mais quand elle se barre,
C’est la guerre.

Alors écoute.
Tant qu’il est temps.
Avant que le silence…
Ne crie pour toi.

Ce poème évoque avec force et sensibilité la manière dont la santé, souvent ignorée lorsqu’elle est là, devient bruyante et dramatique lorsqu’elle disparaît.

Il souligne que dans le tumulte du quotidien, nous ne prêtons pas attention aux signaux subtils du corps, jusqu’au jour où celui-ci se rebelle : chaque organe devient alors un cri, un appel à l’écoute. À travers des images fortes – un foie fatigué, un souffle qui râle, un genou qui gémit – l’auteur transforme le corps en scène de théâtre où se joue une symphonie du chaos. Ce poème est un appel à la conscience corporelle, à l’écoute de soi, avant qu’il ne soit trop tard. Il rappelle que la santé n’est pas spectaculaire, mais essentielle, une lumière discrète qu’il faut protéger. Car quand elle s’en va, ce n’est plus le silence, c’est la guerre. Une poésie du réveil et de la vigilance.