Il y a un récit confortable sur la jeunesse : elle serait par essence disruptive, prête à renverser la table, allergique aux institutions et à leur lenteur. Le mouvement Gen Z 212 a semblé valider ce cliché, avant de le démentir. Après l’explosion émotionnelle, voici le temps d’une maturité stratégique. Cette jeunesse s’aligne, non pas par renoncement, mais par choix rationnel, sur une grammaire d’action déjà éprouvée par les générations X et Y : monarchie constitutionnelle, état de droit, réformes par les textes de lois, évaluation publique, et coalition de causes concrètes. Autrement dit, moins de brasier, plus d'institutionnel le genre de patience objective qui change la donne.
De la colère à la clause de méthode
Le manifeste « الملف المطلبي لشباب المغرب » est un miroir sans fard. Il ne chante pas la révolte pour la révolte ; il revendique le retour aux fondamentaux de 2011 — contrat social, droits et devoirs, reddition des comptes — et inscrit la démarche jeunesse dans la continuité de l’État de droit, pas hors de lui. La filiation est nette : l’architecture constitutionnelle (séparation des pouvoirs, responsabilité, contrôle) n’est pas perçue comme décor, mais comme outil. Cette position, en apparence sage, est éminemment politique : c’est la théorie de la force tranquille appliquée aux droits civiques. Le texte s’adosse explicitement à la Constitution de 2011 et à l’idée d’un régime monarchique fondé sur la responsabilité et la liberté publique, rappelant que ses demandes ne s’opposent ni aux « orientations supérieures de l’État » ni au droit, mais en procèdent.
Ce déplacement de la rue vers la règle ressemble à une « conversion méthodologique ». Les générations X et Y l’ont déjà pratiquée : après les secousses, elles ont investi le droit, la procédure, les indicateurs, les audits. La Gen Z 212 n’imite pas ; elle hérite et accélère.
L’aveu central : une crise de confiance
Le manifeste acte le cœur du problème : la confiance s’est effondrée, en particulier chez les jeunes. Les données citées parlent d’elles-mêmes : un plancher de confiance dans le gouvernement autour de 5 % ; et une part réduite de jeunes estimant que la politique peut améliorer leur vie. Ce « delta de confiance » explique l’écart entre promesses et réalités et alimente l’exode des énergies. Mettre la crise noir sur blanc, c’est rompre avec la liturgie du déni, pratique où les générations X et Y ont longtemps navigué entre lucidité privée et prudence publique. La Gen Z 212 choisit la transparence radicale, et la greffe sur un agenda de preuves : rapports d’institutions, statistiques, évaluations indépendantes.
Ce n’est pas un mea culpa de la jeunesse ; c’est une ligne de base : sans confiance, pas de politique publique durable. C’est aussi un diagnostic qui renvoie la balle au triangle de l’exécution (volonté, vision, mise en œuvre), souvent identifié comme maillon faible — un constat que des rapports officiels ont eux-mêmes reconnu ces dernières années.
Libertés publiques : la sagesse du droit
Là où d’autres textes auraient grossi les traits, la plateforme pose un triptyque clair après les événements du 27 septembre 2025 : enquête judiciaire indépendante, libération des détenus d’opinion, garantie du droit de manifester pacifiquement. Rien d’excessif : du droit positif et des procédures. La jeunesse ne romantise pas la rue ; elle sécurise l’espace civique par l’application des garanties constitutionnelles (réunion, expression, manifestation). C’est un classicisme assumé — le même avec lequel les générations X et Y ont appris, parfois à la dure, qu’une liberté qui n’est pas justiciable est une liberté annulable.
Santé : dignité et traçabilité
Autre marque de maturité politique : la rhétorique quitte l’abstraction pour viser la dignité pragmatique. La santé, la couverture effective, la révision du tarif national de référence, l’alignement des coûts sur la capacité réelle de payer — ce sont des pivots techniques plus difficiles à brandir qu’un slogan, mais déterminants pour la vie quotidienne. Le texte parle d’indicateurs, de plans, de gouvernance et de répartition géographique des ressources, tout en rappelant des objectifs chiffrés (p. ex. comparaisons aux standards nationaux). C’est l’ADN « X-Y » : lier indignation morale et ingénierie de politiques publiques.
Éducation : appliquer, pas annoncer
La génération Gen Z 212 ne réclame pas une nouvelle réforme-slogan ; elle exige l’application intégrale, financée et datée de la loi-cadre 51-17, la mise à jour des curricula (langues, pensée critique, compétences numériques), et la création de mécanismes d’amélioration continue. C’est du Kaizen éducatif : petit pas, grande trajectoire. Là encore, on retrouve la sagesse X-Y — la conviction que la qualité vient d’une boucle itérative d’évaluation plutôt que d’un big-bang normatif. (Références à la 51-17 et à la mise en œuvre comme condition de crédibilité.)
Emploi : la froideur des chiffres, la chaleur des solutions
La Gen Z 212 ne se contente pas de crier « travail ! » ; elle détaille des filières à forte valeur ajoutée (numérique, énergies, industries, agriculture durable, industries créatives), plaide pour un cadre juridique de l’entrepreneuriat jeune, et demande une réforme du marché du travail qui protège sans figer. Le réalisme commence par les chiffres : 36,7 % de chômage chez les 15-24 ans en 2024, 21 % chez les 25-34, et une montée du chômage diplômé, signe d’un mismatch entre formation et demande effective. Douloureux, mais utile pour calibrer les remèdes.
S’aligner sur X-Y, ici, c’est admettre que l’emploi est une équation multi-paramètres : offre de compétences (qualité, transférabilité), demande sectorielle (investissement, productivité), et fluidité du cadre (simplification, protection sociale active). Le manifeste épouse cette logique, jusqu’à réclamer la révision des dispositifs d’accompagnement et l’orientation pro-innovation.
Gouvernance : la fin des angles morts
Le texte durcit le ton sur la probité : indépendance effective des organes de contrôle, transparence des marchés publics, publication des patrimoines des responsables, et criminalisation de l’enrichissement illicite. Ce n’est pas de la surenchère ; c’est la condition de faisabilité de tout le reste. La génération Gen Z 212 emprunte ici un réflexe X-Y : sans institutions crédibles, aucune réforme ne survit au prochain cycle politique. Les plateformes ne s’écroulent pas par manque d’idées, mais par déficit d’exécution — et l’exécution se nourrit de confiance. Le manifeste souligne ce point en filigrane : l’exécution administrative est le goulot, pas l’imagination.
Pourquoi « s’aligner » n’est pas capituler
Parler d’« alignement » peut heurter une sensibilité romantique de la contestation. Pourtant, l’histoire politique montre que la transformation durable procède rarement par rupture permanente. Les générations X et Y ont appris — parfois contraint et forcé — à tenir la ligne dans des arènes lentes : tribunaux, commissions, lois de finances, appels d’offres, systèmes d’information. C’est plus lent que la rue, mais plus cumulatif. La Gen Z 212 semble choisir cette friction-là, sans renoncer au levier mobilisateur — elle en change l’usage : la rue comme aiguillon moral, le droit comme chemin d’atterrissage.
Cette posture réconcilie la morale de la fin (dignité, justice, égalité) avec la morale des moyens (procédures, transparence, responsabilité). La jeunesse ne signe pas la paix des braves ; elle impose des conditions : une démocratie qui se mesure, des promesses qui s’auditent, des libertés qui se justifient juridiquement, des politiques qui se révisent si elles n’atteignent pas leurs cibles.
Un pont entre trois générations
Ce qui s’ébauche ici, c’est une interopérabilité générationnelle. La Gen Z 212 apporte la vitesse médiatique, la culture des plateformes et l’exigence d’instantanéité ; la génération Y apporte l’agilité managériale et l’habitude des métriques ; la génération X apporte la culture institutionnelle, les réflexes de procédure et de compromis. Ensemble, elles peuvent fabriquer ce que le manifeste cherche explicitement : une coalition de résultat.
Concrètement, cela signifie :
Ancrer chaque liberté dans une justiciabilité réelle ;
Traduire chaque annonce en plan horodaté avec responsables, budget, et KPI publics ;
Instaurer la disponibilité des données par défaut (dépenses, passation, évaluations) ;
Créer des rendez-vous citoyens d’évaluation (annuels, sectoriels) qui lient débat public et corrections de trajectoire ;
Aligner formation et demande par des boucles courtes (observatoires sectoriels, ajustements semestriels, passerelles courtes diplômantes).
Rien de spectaculaire. De efficacité durable. C’est précisément ce « rien-de-plus » qui marque la maturité.
La pointe d’ironie utile
On pourrait se moquer : la Gen Z, la plus connectée, finit par réclamer… des procès-verbaux, des décrets, des marchés publics propres. C’est oublier que la modernité n’est pas un décor LED ; c’est un système opérant. Les jeunes ne délaissent pas les réseaux, ils les recâblent sur l’État de droit. Ils ne réclament pas « moins d’État » ; ils réclament mieux d’État, et plus de société. Ils ne fétichisent pas l’innovation ; ils la branchent à la probité, faute de quoi elle dégénère en rente.
La condition de l’alignement : la responsabilité politique
Dernière pierre : lier la responsabilité au résultat. Le texte est explicite : l’échec ne peut plus être un état stationnaire, il doit devenir un déclencheur de correction. La responsabilité politique n’est pas un rituel ; c’est un mécanisme. Sans elle, l’alignement de la Gen Z 212 sur X-Y tournerait au mimétisme triste. Avec elle, il devient capacité de gouvernement partagée, qui oblige tous les acteurs — exécutif, administrations, élus, corps intermédiaires — à réapprendre la preuve. (Le manifeste insiste précisément sur le lien entre reddition des comptes et effectivité du contrat constitutionnel.)
La génération Gen Z 212 ne range pas ses banderoles ; elle range ses méthodes. Elle n’abandonne pas ses élans ; elle leur donne des rails. En s’alignant tranquillement et sagement sur les générations X et Y, elle ne capitule pas : elle compose un langage commun des réformes — constitution, indicateurs, transparence, exécution — et propose une règle simple, presque enfantine : ce qui est promis doit se voir. La politique, en somme, comme art de tenir parole. Si ce pari se confirme, l’alignement ne sera pas une ligne de reddition, mais une ligne de production de confiance — la denrée la plus rare et la plus nécessaire du pays aujourd’hui.
De la colère à la clause de méthode
Le manifeste « الملف المطلبي لشباب المغرب » est un miroir sans fard. Il ne chante pas la révolte pour la révolte ; il revendique le retour aux fondamentaux de 2011 — contrat social, droits et devoirs, reddition des comptes — et inscrit la démarche jeunesse dans la continuité de l’État de droit, pas hors de lui. La filiation est nette : l’architecture constitutionnelle (séparation des pouvoirs, responsabilité, contrôle) n’est pas perçue comme décor, mais comme outil. Cette position, en apparence sage, est éminemment politique : c’est la théorie de la force tranquille appliquée aux droits civiques. Le texte s’adosse explicitement à la Constitution de 2011 et à l’idée d’un régime monarchique fondé sur la responsabilité et la liberté publique, rappelant que ses demandes ne s’opposent ni aux « orientations supérieures de l’État » ni au droit, mais en procèdent.
Ce déplacement de la rue vers la règle ressemble à une « conversion méthodologique ». Les générations X et Y l’ont déjà pratiquée : après les secousses, elles ont investi le droit, la procédure, les indicateurs, les audits. La Gen Z 212 n’imite pas ; elle hérite et accélère.
L’aveu central : une crise de confiance
Le manifeste acte le cœur du problème : la confiance s’est effondrée, en particulier chez les jeunes. Les données citées parlent d’elles-mêmes : un plancher de confiance dans le gouvernement autour de 5 % ; et une part réduite de jeunes estimant que la politique peut améliorer leur vie. Ce « delta de confiance » explique l’écart entre promesses et réalités et alimente l’exode des énergies. Mettre la crise noir sur blanc, c’est rompre avec la liturgie du déni, pratique où les générations X et Y ont longtemps navigué entre lucidité privée et prudence publique. La Gen Z 212 choisit la transparence radicale, et la greffe sur un agenda de preuves : rapports d’institutions, statistiques, évaluations indépendantes.
Ce n’est pas un mea culpa de la jeunesse ; c’est une ligne de base : sans confiance, pas de politique publique durable. C’est aussi un diagnostic qui renvoie la balle au triangle de l’exécution (volonté, vision, mise en œuvre), souvent identifié comme maillon faible — un constat que des rapports officiels ont eux-mêmes reconnu ces dernières années.
Libertés publiques : la sagesse du droit
Là où d’autres textes auraient grossi les traits, la plateforme pose un triptyque clair après les événements du 27 septembre 2025 : enquête judiciaire indépendante, libération des détenus d’opinion, garantie du droit de manifester pacifiquement. Rien d’excessif : du droit positif et des procédures. La jeunesse ne romantise pas la rue ; elle sécurise l’espace civique par l’application des garanties constitutionnelles (réunion, expression, manifestation). C’est un classicisme assumé — le même avec lequel les générations X et Y ont appris, parfois à la dure, qu’une liberté qui n’est pas justiciable est une liberté annulable.
Santé : dignité et traçabilité
Autre marque de maturité politique : la rhétorique quitte l’abstraction pour viser la dignité pragmatique. La santé, la couverture effective, la révision du tarif national de référence, l’alignement des coûts sur la capacité réelle de payer — ce sont des pivots techniques plus difficiles à brandir qu’un slogan, mais déterminants pour la vie quotidienne. Le texte parle d’indicateurs, de plans, de gouvernance et de répartition géographique des ressources, tout en rappelant des objectifs chiffrés (p. ex. comparaisons aux standards nationaux). C’est l’ADN « X-Y » : lier indignation morale et ingénierie de politiques publiques.
Éducation : appliquer, pas annoncer
La génération Gen Z 212 ne réclame pas une nouvelle réforme-slogan ; elle exige l’application intégrale, financée et datée de la loi-cadre 51-17, la mise à jour des curricula (langues, pensée critique, compétences numériques), et la création de mécanismes d’amélioration continue. C’est du Kaizen éducatif : petit pas, grande trajectoire. Là encore, on retrouve la sagesse X-Y — la conviction que la qualité vient d’une boucle itérative d’évaluation plutôt que d’un big-bang normatif. (Références à la 51-17 et à la mise en œuvre comme condition de crédibilité.)
Emploi : la froideur des chiffres, la chaleur des solutions
La Gen Z 212 ne se contente pas de crier « travail ! » ; elle détaille des filières à forte valeur ajoutée (numérique, énergies, industries, agriculture durable, industries créatives), plaide pour un cadre juridique de l’entrepreneuriat jeune, et demande une réforme du marché du travail qui protège sans figer. Le réalisme commence par les chiffres : 36,7 % de chômage chez les 15-24 ans en 2024, 21 % chez les 25-34, et une montée du chômage diplômé, signe d’un mismatch entre formation et demande effective. Douloureux, mais utile pour calibrer les remèdes.
S’aligner sur X-Y, ici, c’est admettre que l’emploi est une équation multi-paramètres : offre de compétences (qualité, transférabilité), demande sectorielle (investissement, productivité), et fluidité du cadre (simplification, protection sociale active). Le manifeste épouse cette logique, jusqu’à réclamer la révision des dispositifs d’accompagnement et l’orientation pro-innovation.
Gouvernance : la fin des angles morts
Le texte durcit le ton sur la probité : indépendance effective des organes de contrôle, transparence des marchés publics, publication des patrimoines des responsables, et criminalisation de l’enrichissement illicite. Ce n’est pas de la surenchère ; c’est la condition de faisabilité de tout le reste. La génération Gen Z 212 emprunte ici un réflexe X-Y : sans institutions crédibles, aucune réforme ne survit au prochain cycle politique. Les plateformes ne s’écroulent pas par manque d’idées, mais par déficit d’exécution — et l’exécution se nourrit de confiance. Le manifeste souligne ce point en filigrane : l’exécution administrative est le goulot, pas l’imagination.
Pourquoi « s’aligner » n’est pas capituler
Parler d’« alignement » peut heurter une sensibilité romantique de la contestation. Pourtant, l’histoire politique montre que la transformation durable procède rarement par rupture permanente. Les générations X et Y ont appris — parfois contraint et forcé — à tenir la ligne dans des arènes lentes : tribunaux, commissions, lois de finances, appels d’offres, systèmes d’information. C’est plus lent que la rue, mais plus cumulatif. La Gen Z 212 semble choisir cette friction-là, sans renoncer au levier mobilisateur — elle en change l’usage : la rue comme aiguillon moral, le droit comme chemin d’atterrissage.
Cette posture réconcilie la morale de la fin (dignité, justice, égalité) avec la morale des moyens (procédures, transparence, responsabilité). La jeunesse ne signe pas la paix des braves ; elle impose des conditions : une démocratie qui se mesure, des promesses qui s’auditent, des libertés qui se justifient juridiquement, des politiques qui se révisent si elles n’atteignent pas leurs cibles.
Un pont entre trois générations
Ce qui s’ébauche ici, c’est une interopérabilité générationnelle. La Gen Z 212 apporte la vitesse médiatique, la culture des plateformes et l’exigence d’instantanéité ; la génération Y apporte l’agilité managériale et l’habitude des métriques ; la génération X apporte la culture institutionnelle, les réflexes de procédure et de compromis. Ensemble, elles peuvent fabriquer ce que le manifeste cherche explicitement : une coalition de résultat.
Concrètement, cela signifie :
Ancrer chaque liberté dans une justiciabilité réelle ;
Traduire chaque annonce en plan horodaté avec responsables, budget, et KPI publics ;
Instaurer la disponibilité des données par défaut (dépenses, passation, évaluations) ;
Créer des rendez-vous citoyens d’évaluation (annuels, sectoriels) qui lient débat public et corrections de trajectoire ;
Aligner formation et demande par des boucles courtes (observatoires sectoriels, ajustements semestriels, passerelles courtes diplômantes).
Rien de spectaculaire. De efficacité durable. C’est précisément ce « rien-de-plus » qui marque la maturité.
La pointe d’ironie utile
On pourrait se moquer : la Gen Z, la plus connectée, finit par réclamer… des procès-verbaux, des décrets, des marchés publics propres. C’est oublier que la modernité n’est pas un décor LED ; c’est un système opérant. Les jeunes ne délaissent pas les réseaux, ils les recâblent sur l’État de droit. Ils ne réclament pas « moins d’État » ; ils réclament mieux d’État, et plus de société. Ils ne fétichisent pas l’innovation ; ils la branchent à la probité, faute de quoi elle dégénère en rente.
La condition de l’alignement : la responsabilité politique
Dernière pierre : lier la responsabilité au résultat. Le texte est explicite : l’échec ne peut plus être un état stationnaire, il doit devenir un déclencheur de correction. La responsabilité politique n’est pas un rituel ; c’est un mécanisme. Sans elle, l’alignement de la Gen Z 212 sur X-Y tournerait au mimétisme triste. Avec elle, il devient capacité de gouvernement partagée, qui oblige tous les acteurs — exécutif, administrations, élus, corps intermédiaires — à réapprendre la preuve. (Le manifeste insiste précisément sur le lien entre reddition des comptes et effectivité du contrat constitutionnel.)
La génération Gen Z 212 ne range pas ses banderoles ; elle range ses méthodes. Elle n’abandonne pas ses élans ; elle leur donne des rails. En s’alignant tranquillement et sagement sur les générations X et Y, elle ne capitule pas : elle compose un langage commun des réformes — constitution, indicateurs, transparence, exécution — et propose une règle simple, presque enfantine : ce qui est promis doit se voir. La politique, en somme, comme art de tenir parole. Si ce pari se confirme, l’alignement ne sera pas une ligne de reddition, mais une ligne de production de confiance — la denrée la plus rare et la plus nécessaire du pays aujourd’hui.












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