Le 23 septembre, au lendemain du discours d’Emmanuel Macron à l’ONU, l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a réagi avec virulence sur les ondes françaises. Selon lui, la France a « gaspillé » un levier diplomatique précieux en reconnaissant la Palestine sans conditions préalables. Il estime que cette décision affaiblit la position de Paris comme médiateur et risque de déstabiliser la région.
Pour Joshua Zarka, cette décision marque une fracture dans les relations bilatérales :
« C’est comme un ami à qui on explique que la décision qu’il va prendre est dangereuse. Il le comprend mais choisit de l’ignorer. » L’ambassadeur prévient que le dialogue franco-israélien sera désormais « beaucoup plus difficile » et qu’il faudra « reconstruire » après ce qu’il appelle un « gaspillage ».
Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, la guerre a fait plus de 65.000 morts dans la bande de Gaza, selon les bilans disponibles. Zarka assure qu’Israël a « tout essayé » — négociations, opérations ciblées, frappes — mais affirme que le Hamas veut prolonger le conflit jusqu’à la libération de tous les otages.
À l’ONU, Emmanuel Macron a conditionné l’ouverture d’une future ambassade française dans un État palestinien à la libération des otages. La France rejoint désormais la liste des pays européens (Belgique, Luxembourg, Malte, Monaco, Andorre) qui ont franchi le pas de la reconnaissance.
Avec ce geste, 151 pays sur 193 membres de l’ONU reconnaissent officiellement la Palestine. La reconnaissance française change la donne diplomatique et provoque une crise ouverte avec Israël. Reste à voir si ce choix isolera Paris sur la scène internationale ou renforcera le camp des pays favorables à une solution à deux États.












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