Un tournant historique pour la parité politique et sociale
Ces réformes traduisent une volonté claire, celle de rendre la parité effective et renforcer la présence féminine dans les institutions élues. Le mécanisme le plus novateur de cette réforme est la création de circonscriptions électorales réservées aux femmes, un dispositif inédit dans la région MENA.
A mon sens et, à ma grande joie et celle de nombreuses femmes, ce n’est pas seulement une question de quotas, c’est un changement de mentalité et de culture politique et sociale qui va s’installer progressivement dans notre pays, entrainant avec elles de nombreux transformations revendiqués et attendus par la nouvelle génération de marocains. Ces circonscriptions féminines projetées, permettront à des élues issues de tous les territoires d’accéder directement à la représentation nationale.
Des lois revisitées pour une représentation territoriale
-La loi organique n° 27-11 relative à la Chambre des représentants, modifiée par le projet n° 04-21 ;
-La loi organique n° 59-11 sur les élections locales, déjà enrichie par la loi n° 06-21 ;
-Et le projet de loi organique adopté le 19 octobre 2025, qui introduit officiellement la notion de circonscriptions régionales exclusivement féminines.
Ce nouveau découpage prévoit que, dans chaque région, certaines circonscriptions soient réservées aux candidates femmes, tout en restant ouvertes au vote de l’ensemble des électeurs. Cette approche remplace la liste nationale qui a démontré ses limites de par le favoritisme qu’elle avait créé. Les circonscriptions régionales exclusivement féminines favoriseront une représentation féminine plus territorialisée, plus juste et mieux ancrée dans la réalité locale etsociale.
Un tiers des sièges dans les collectivités territoriales
Cette architecture juridique s’accompagne d’incitations financières et politiques pour les partis à travers l’appui aux campagnes féminines, encadrement des listes régionales et obligation d’alternance entre candidates et candidats dans certaines zones.
Des défis à transformer en opportunités
Selon UN Women Maroc en 2021, les femmes ne représentaient que 26,6 % des élues communales, en deçà du quota d’un tiers fixé par la loi. Les observateurs soulignent que la parité ne saurait se limiter aux sièges, elle devrait aussi concerner les fonctions exécutives : présidences de conseils, directions de commissions, têtes de listes ou portefeuilles ministériels.
Le plus difficile, n’est pas d’élire plus de femmes, mais de leur donner un réel pouvoir de décision. Le plus difficile, n’est pas d’élire plus de Femmes, mais de donner l’opportunité aux vraies compétences féminine, au niveau parlementaires, régional, communal et dans les chambres des métiers.
Un modèle régional en construction
Si ces mesures sont correctement appliquées lors des prochaines élections, le Maroc pourrait devenir un référent régional en matière de parité politique et sociale.
Le Maroc sera un pays où le fil du suffrage universel se brode, désormais, au féminin.
Par Fawzia TALOUT MEKNASSI












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