Cette industrialisation dénature l’esprit du caftan.
Elle réduit un savoir-vivre et un savoir-faire ancestraux à un simple produit de mode soumis aux tendances et au profit rapide. Les stylistes autoproclamés et les marques commerciales oublient que la beauté d’un caftan marocain ne réside pas dans le défilé ou le marketing, mais dans la main du Maâlam et le regard patient de la Maâlama qui tisse, brode, assemble, et transmet un héritage plusieurs fois centenaire.
Or, combien d’entre eux investissent une seule partie de leurs gains pour préserver cette culture ? Presque aucun. Il est temps de passer des mots à l’action. Je propose la création d’une École des Arts et Métiers du Caftan, un lieu où les Maâlams et Maâlamat formeraient, avec des enseignants et des jeunes diplômés dès le niveau secondaire, une nouvelle génération d’artisans et de créateurs conscients à la fois de la valeur de leur tradition et des défis de la modernité.
Une école qui ne serait pas une vitrine folklorique, mais un laboratoire vivant, où l’on apprendrait autant à manier l’aiguille qu’à comprendre les nouvelles technologies : design numérique, intelligence artificielle, impression textile 3D, traçabilité des créations, protection des droits d’auteur, plateformes de e-commerce éthique…
Or, combien d’entre eux investissent une seule partie de leurs gains pour préserver cette culture ? Presque aucun. Il est temps de passer des mots à l’action. Je propose la création d’une École des Arts et Métiers du Caftan, un lieu où les Maâlams et Maâlamat formeraient, avec des enseignants et des jeunes diplômés dès le niveau secondaire, une nouvelle génération d’artisans et de créateurs conscients à la fois de la valeur de leur tradition et des défis de la modernité.
Une école qui ne serait pas une vitrine folklorique, mais un laboratoire vivant, où l’on apprendrait autant à manier l’aiguille qu’à comprendre les nouvelles technologies : design numérique, intelligence artificielle, impression textile 3D, traçabilité des créations, protection des droits d’auteur, plateformes de e-commerce éthique…
Les métiers du caftan doivent évoluer avec la société, non pour se dissoudre dans la mondialisation, mais pour y affirmer une identité créative et souveraine.
Rendre la dignité aux Maâlams et Maâlamat, c’est aussi leur garantir un revenu juste, une couverture sociale décente, et une reconnaissance nationale à la hauteur de leur contribution à notre pays. Ils sont les bâtisseurs silencieux d’une économie culturelle, les ambassadeurs invisibles du Maroc dans le monde. C’est pourquoi je lance un appel à Madame la Ministre déléguée chargée du Numérique, pour qu’une partie du budget de Maroc Digital 2030 soit consacrée à la création de cette école et à la digitalisation du patrimoine artisanal marocain.
Le numérique et l’intelligence artificielle ne doivent pas effacer nos savoir-faire, mais les prolonger, les documenter et les transmettre aux générations futures. Et je le dis ici avec conviction : je serai le premier à apporter ma contribution : intellectuelle, artistique, technologique et financière à ce projet collectif qui allierait l’aiguille et le digital, la mémoire et l’innovation, la dignité et la création. Rendre vie à l’esprit du Maâlam, c’est redonner sens à ce que veut dire créer au Maroc.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Le numérique et l’intelligence artificielle ne doivent pas effacer nos savoir-faire, mais les prolonger, les documenter et les transmettre aux générations futures. Et je le dis ici avec conviction : je serai le premier à apporter ma contribution : intellectuelle, artistique, technologique et financière à ce projet collectif qui allierait l’aiguille et le digital, la mémoire et l’innovation, la dignité et la création. Rendre vie à l’esprit du Maâlam, c’est redonner sens à ce que veut dire créer au Maroc.
Par Dr Az-Eddine Bennani












L'accueil

















