WhatsApp, Facebook et Instagram en tête... mais en perte de vitesse
WhatsApp et Facebook reculent respectivement de 1 et 3 points, tandis qu’Instagram n’enregistre qu’une faible progression de 2 points.
La montée en puissance de YouTube et TikTok
De son côté, TikTok poursuit sa montée fulgurante : avec 24 % d’utilisateurs, contre seulement 5 % en 2020, la plateforme chinoise s’impose désormais comme un acteur incontournable, surtout auprès des jeunes générations.
Des challengers qui peinent à s’imposer
Si certains, comme LinkedIn, progressent discrètement grâce à des usages de niche (notamment professionnels), d’autres peinent à trouver leur place ou à renouveler leur public.
Une fracture numérique bien réelle
Malgré l’enthousiasme généralisé, la transition digitale ne bénéficie pas à toutes les couches de la population. Le baromètre révèle une fracture numérique persistante, particulièrement marquée entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre les jeunes et les seniors.
Les plus connectés ? Les 18-24 ans vivant en milieu urbain et appartenant aux catégories socio-professionnelles supérieures. À l’inverse, les plus exclus sont souvent des personnes âgées de plus de 55 ans, issues des milieux ruraux et des catégories socio-économiques D-E.
Chez les plus de 64 ans, près de la moitié (47 %) n’utilisent pas les réseaux sociaux. Ces citoyens déconnectés, par choix ou par contrainte, échappent aux algorithmes, ne scrollent pas, ne publient pas, et ne "likent" pas.
L’intelligence artificielle, nouveau levier d’attention
Face à cette fragmentation, les plateformes redoublent d’efforts pour capter et retenir l’attention. L’intelligence artificielle est au cœur de leur stratégie : recommandations personnalisées, modération automatisée, génération de contenus… Ces innovations séduisent les jeunes urbains, mais ne suffisent pas à résorber les écarts d’accès et d’usage.
La transformation numérique est bien en marche, mais elle avance à des rythmes différents. Si une grande partie des Marocains est pleinement immergée dans l’univers digital, une autre reste à la marge, creusant ainsi un fossé invisible mais bien réel.