À l’occasion du Forum Afrique Global Santé 2025, les interventions sur la chirurgie assistée par robot ont provoqué une double réaction dans l’audience : l’admiration d’un progrès saisissant… et le doute sur sa réelle accessibilité. Car si le robot Da Vinci impressionne, sa généralisation dans le paysage hospitalier marocain reste un horizon lointain. 
   
Une technologie qui fascine
Ils opèrent avec une précision millimétrique, ne tremblent jamais, permettent une vision 3D, et offrent aux chirurgiens une ergonomie inégalée. Les robots chirurgicaux – stars des congrès médicaux – sont perçus comme le futur du bloc opératoire. Lors de la session du 15 mai 2025, des professeurs marocains ont exposé l’apport de ces dispositifs en urologie, gynécologie, cancer colorectal ou encore en chirurgie thoracique.
   
Les avantages sont clairs : incisions réduites, hospitalisation plus courte, risques d’infection moindres, fatigue opératoire réduite. Le robot devient un partenaire. Mais à quel prix ?
   
L’effet « vitrine » : un luxe pour quelques établissements ?
Car derrière l’effet “wahou” se cache une réalité économique et logistique contraignante. Un robot chirurgical coûte entre 15 et 25 millions de dirhams, sans compter les frais de maintenance et de formation. Autant dire qu’il reste l’apanage de quelques centres ultra-spécialisés à Casablanca ou Rabat. Pour les CHU de province, la question ne se pose même pas.
   
De plus, l’utilisation optimale de ces technologies suppose un volume opératoire élevé, une équipe dédiée, et des chirurgiens formés à l’étranger. Cela pose un risque : celui d’une fracture technologique entre établissements.
   
H3 : Des besoins bien réels, mais des priorités en débat
Le paradoxe est là : le Maroc manque encore de matériel de base dans plusieurs hôpitaux (lits, IRM, seringues intelligentes…), mais rêve de robotique de pointe. La question devient politique : faut-il équiper quelques blocs avec les outils du futur ou investir massivement dans la qualité des soins de base pour tous ?
   
Les experts présents à l’Expo 2025 insistent : il ne s’agit pas d’opposer les deux visions, mais d’orchestrer intelligemment l’introduction du progrès, sans céder à la fascination.
   
Un levier de formation et de diplomatie scientifique
Un autre angle, souvent oublié, est celui de la formation médicale. Le recours à la chirurgie assistée par robot peut devenir une opportunité pour attirer les talents, créer des pôles d’excellence et établir des ponts avec l’Afrique subsaharienne. Des partenariats Sud-Sud autour de la simulation, des doubles diplômes et des transferts de technologie pourraient faire du Maroc un hub régional en chirurgie robotique.
   
Un futur possible… mais encadré
La robotique chirurgicale ne doit pas être abordée comme un gadget de luxe, mais comme un élément d’un écosystème plus vaste, qui comprend : la télémédecine, la formation à distance, la maintenance biomédicale et l’IA prédictive.
   
Sa mise en œuvre doit être progressive, raisonnée, contextualisée. Avec des critères d’évaluation rigoureux sur le plan éthique, économique et médical, pour éviter que le robot ne devienne une coquille vide dans un hôpital surchargé.
			 Une technologie qui fascine
Ils opèrent avec une précision millimétrique, ne tremblent jamais, permettent une vision 3D, et offrent aux chirurgiens une ergonomie inégalée. Les robots chirurgicaux – stars des congrès médicaux – sont perçus comme le futur du bloc opératoire. Lors de la session du 15 mai 2025, des professeurs marocains ont exposé l’apport de ces dispositifs en urologie, gynécologie, cancer colorectal ou encore en chirurgie thoracique.
Les avantages sont clairs : incisions réduites, hospitalisation plus courte, risques d’infection moindres, fatigue opératoire réduite. Le robot devient un partenaire. Mais à quel prix ?
L’effet « vitrine » : un luxe pour quelques établissements ?
Car derrière l’effet “wahou” se cache une réalité économique et logistique contraignante. Un robot chirurgical coûte entre 15 et 25 millions de dirhams, sans compter les frais de maintenance et de formation. Autant dire qu’il reste l’apanage de quelques centres ultra-spécialisés à Casablanca ou Rabat. Pour les CHU de province, la question ne se pose même pas.
De plus, l’utilisation optimale de ces technologies suppose un volume opératoire élevé, une équipe dédiée, et des chirurgiens formés à l’étranger. Cela pose un risque : celui d’une fracture technologique entre établissements.
H3 : Des besoins bien réels, mais des priorités en débat
Le paradoxe est là : le Maroc manque encore de matériel de base dans plusieurs hôpitaux (lits, IRM, seringues intelligentes…), mais rêve de robotique de pointe. La question devient politique : faut-il équiper quelques blocs avec les outils du futur ou investir massivement dans la qualité des soins de base pour tous ?
Les experts présents à l’Expo 2025 insistent : il ne s’agit pas d’opposer les deux visions, mais d’orchestrer intelligemment l’introduction du progrès, sans céder à la fascination.
Un levier de formation et de diplomatie scientifique
Un autre angle, souvent oublié, est celui de la formation médicale. Le recours à la chirurgie assistée par robot peut devenir une opportunité pour attirer les talents, créer des pôles d’excellence et établir des ponts avec l’Afrique subsaharienne. Des partenariats Sud-Sud autour de la simulation, des doubles diplômes et des transferts de technologie pourraient faire du Maroc un hub régional en chirurgie robotique.
Un futur possible… mais encadré
La robotique chirurgicale ne doit pas être abordée comme un gadget de luxe, mais comme un élément d’un écosystème plus vaste, qui comprend : la télémédecine, la formation à distance, la maintenance biomédicale et l’IA prédictive.
Sa mise en œuvre doit être progressive, raisonnée, contextualisée. Avec des critères d’évaluation rigoureux sur le plan éthique, économique et médical, pour éviter que le robot ne devienne une coquille vide dans un hôpital surchargé.
					 FOCUS  : Où en est le Maroc ? 
Centres équipés : Quelques cliniques privées et CHU pilotes à Casablanca et Rabat.
Formations : Très rares, souvent assurées à l’étranger ou via des simulateurs.
Usage actuel : Chirurgies complexes, encore marginales dans le volume global d’opérations
			 Centres équipés : Quelques cliniques privées et CHU pilotes à Casablanca et Rabat.
Formations : Très rares, souvent assurées à l’étranger ou via des simulateurs.
Usage actuel : Chirurgies complexes, encore marginales dans le volume global d’opérations
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