D’après la DGSN, ces accidents ont fait 2.559 blessés, dont 102 dans un état grave, en l’espace d’une seule semaine. Le chiffre interpelle, surtout en cette période de fin d’année marquée par une forte circulation, des déplacements familiaux et une certaine baisse de vigilance.
 

Les causes identifiées ne surprennent pas les observateurs. En tête, l’inadvertance des conducteurs, suivie du non-respect de la priorité et de l’excès de vitesse. Viennent ensuite l’inattention des piétons, la mauvaise maîtrise du véhicule et le non-respect des distances de sécurité. Autant de comportements qui, mis bout à bout, transforment la ville en zone à risque.

Infractions routières : la répression s’intensifie

Face à cette situation, les services de sûreté ont renforcé les opérations de contrôle. Sur la même période, 38.995 contraventions ont été enregistrées à travers les villes du Royaume. Parmi elles, 5.503 procès-verbaux ont été transmis au Parquet, tandis que 33.492 amendes transactionnelles ont été réglées sur place.
 

Le montant total des amendes perçues s’élève à plus de 7,6 millions de dirhams, un chiffre qui donne la mesure de l’ampleur des infractions constatées. Dans le détail, 4.015 véhicules ont été mis en fourrière, 5.305 documents saisis et 304 véhicules immobilisés pour des infractions jugées graves.

Vitesse, téléphone, feu rouge : les mêmes scénarios

Sur le terrain, policiers et agents de la circulation dressent le même constat. Excès de vitesse en zone urbaine, téléphone au volant, feu rouge grillé, stop ignoré… Les infractions se répètent, parfois avec une désinvolture inquiétante. Et quand s’y ajoutent la fatigue ou l’alcool, le cocktail devient explosif.
 

Pour beaucoup, le chiffre de quinze morts en une semaine reste abstrait. Pourtant, derrière chaque accident, il y a des familles brisées, des blessés à vie et des drames évitables. “On connaît les règles, mais on les oublie trop vite”, confie un agent de la circulation, amer, sur un carrefour très fréquenté.

Ce nouveau bilan rappelle une évidence souvent négligée : la route en ville n’est pas un espace sans danger. À l’approche des fêtes et des grands déplacements, la DGSN appelle implicitement à plus de vigilance, de civisme et de respect du code de la route. Car au final, quelques secondes d’inattention peuvent coûter une vie. Et ça, personne ne peut se le permettre.