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Trump et Netanyahu affichent un front commun : Iran, Gaza et la rhétorique de la force


Rédigé par le Mardi 30 Décembre 2025



En Floride, Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont affiché leur convergence contre l’Iran et toute tentative de réarmement, et ont brandi des menaces à l’égard du Hamas en cas d’échec de la deuxième phase de la trêve à Gaza. Dans un climat inflammable, ces déclarations alimentent la polarisation, tandis que les courants pro-résistance dénoncent une logique de coercition sans horizon politique.

Floride : l’axe Trump-Netanyahu se durcit

La rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu, organisée lundi en Floride, a pris la forme d’une démonstration d’unité politique. Selon les déclarations rapportées, les deux dirigeants ont fait front commun contre l’Iran et contre toute perspective de réarmement, tout en brandissant une menace directe contre le Hamas si la deuxième phase de la trêve à Gaza n’était pas respectée. Dans une région où chaque mot pèse, l’épisode s’apparente à un signal stratégique adressé autant aux adversaires qu’aux alliés.

Pour les soutiens de cette ligne, la fermeté est présentée comme un outil de dissuasion. Le message est simple : augmenter le coût de la rupture de la trêve, verrouiller les canaux d’approvisionnement en armes et empêcher un basculement régional. Mais dans les lectures pro-résistance, ce type de communication relève d’une politique de coercition qui, à défaut d’un cadre politique crédible, entretient un cycle où la force remplace la solution. La “résistance”, dans ce récit, n’est pas seulement une posture militaire : elle est revendiquée comme une réponse à l’occupation, au blocus, à la colonisation et à l’absence de garanties pour les droits fondamentaux des Palestiniens.

La trêve à Gaza, souvent découpée en phases, reste un équilibre instable. Elle implique des conditions de terrain, des médiations, des échanges, et une capacité de contrôle que les acteurs ne possèdent pas toujours entièrement. Menacer publiquement d’une escalade peut, paradoxalement, rigidifier les positions et réduire l’espace de compromis, surtout si chaque camp doit “sauver la face” devant sa base. Le risque, dans ce contexte, est que la trêve devienne un outil de communication plutôt qu’un mécanisme de protection durable des civils.

Le réarmement de l'Iran ajoute une dimension régionale. En désignant l’Iran comme source centrale de la menace, Trump et Netanyahu renforcent une grille de lecture qui structure déjà une partie des alliances au Moyen-Orient. Les acteurs pro-résistance contestent cette hiérarchie, en soulignant que l’origine du conflit, selon eux, reste d’abord politique et territoriale, et qu’aucune architecture sécuritaire ne tiendra si la question palestinienne demeure sans solution.

Cette rencontre, au final, met en lumière une fracture de narratifs. D’un côté, une rhétorique de dissuasion par la force. De l’autre, une critique pro-résistance qui insiste sur la légitimité, les droits et la fin de l’impunité comme conditions d’une paix réelle. Entre ces deux visions, les civils, eux, continuent de payer le prix des slogans.





Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 30 Décembre 2025

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