Le propriétaire capricieux de Twitter a de nouveau abusé de son pouvoir. Après qu'Elon Musk ait accusé le New York Times de "propagande" dans un tweet, la marque dorée de certification réservée aux entreprises a été retirée du compte Twitter officiel du journal américain, tandis que le réseau social envisage de la rendre payante.

Cependant, un journaliste de l'AFP a constaté que la certification était toujours présente sur les comptes officiels des sections "monde", "voyages" et "opinions" du journal, qui comptent près de 55 millions d'abonnés.

Cette décision de retirer la certification est intervenue après que le propriétaire de Twitter, Elon Musk, ait dénigré le contenu publié par le journal, le qualifiant de "propagande" et de "diarrhée illisible" sur Twitter.

Le compte officiel de ce quotidien américain a perdu sa certification sur Twitter après le lancement d'un nouveau programme de certification payant sur la plateforme. Désormais, seules les personnes ou les organismes qui paient pour l'obtenir auront accès à la certification.

Twitter prévoit de facturer huit dollars par mois pour une certification individuelle, onze dollars pour ceux qui passent par le magasin d'applications d'Apple, et jusqu'à 1 000 dollars pour une entreprise.

En réalité, même si cela ne signifie pas que les comptes déjà certifiés verront leur marque disparaître dès samedi, seuls les nouveaux comptes certifiés qui optent pour l'abonnement Twitter Blue seront concernés.

Le New York Times a confirmé, via un porte-parole interrogé par l'AFP, qu'il ne prévoyait toujours pas de "payer pour conserver la certification de nos comptes officiels" et qu'il ne rembourserait pas ses journalistes qui le souhaitent, sauf si cela est "essentiel à leur travail".

D'après Travis Brown, qui est un développeur de logiciels spécialisé dans la surveillance des réseaux sociaux, plus de 60 000 personnes ou organisations ont choisi de payer pour obtenir ou conserver leur certification dimanche matin. Cependant, il a noté que la plupart de ces comptes étaient de petite taille et que très peu d'entre eux étaient déjà certifiés.



LODJ avec AFP