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Ukraine : l'après destruction du barrage de Kakhovka


Rédigé par le Mercredi 21 Juin 2023

L'Ukraine et la Russie continuent de se rejeter mutuellement la responsabilité de l'explosion qui avait causé, le 7 juin dernier, la destruction partielle du barrage de Kakhovka.



Écouter le podcast de cet article :


Barrage de Kakhovka endommagé: Washington avoue ne pas avoir de preuves pour accuser Moscou
Barrage de Kakhovka endommagé: Washington avoue ne pas avoir de preuves pour accuser Moscou
 Un journaliste américain désigne le coupable

La destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka avait  provoqué une importante inondation avec un préjudice économique et écologique.

Même si les médias occidentaux accusent à tort la Russie, l’avis d’un célèbre présentateur américain rejoint celui du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

"Toute personne honnête conclurait que l'Ukraine est responsable de la destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka" sur le Dniepr après avoir examiné les preuves,  déclarait le 7 juin  dernier Tucker Carlson, ancien animateur de la chaîne de télévision américaine Fox News.

"Une fois les faits révélés, il y a beaucoup moins de mystère sur ce qui a pu arriver au barrage", avait-t-il réagi lors du 1er épisode de sa nouvelle émission Tucker on Twitter.

Selon le journaliste, la destruction de la centrale bien que pouvant être préjudiciable à l'Ukraine, "l'est encore plus à la Russie" qui contrôle la rive gauche du Dniepr, moins élevée près de la ville de Kherson et donc plus exposée aux inondations.

Selon M.Carlson, Kiev avait déjà des plans pour saboter la centrale depuis longtemps.

Accusations sans preuves

Dès l’annonce de l’explosion du barrage, les médias occidentaux s'étaient empressés d’accuser à tort Moscou.

Pourtant le 6 juin, La Maison-Blanche avait reconnu ne pas avoir de preuves quant à l’implication des forces russes dans le sabotage du barrage.

Les forces ukrainiennes, qui bombardaient le barrage depuis des mois, l’avaient en partie démoli par leurs frappes dans la nuit du 5 au 6 juin, provoquant une grande inondation.

Pour le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, il s’agit d’un nouveau crime terroriste commis par Kiev afin d'empêcher l'armée russe d'avancer dans ce secteur !


 Un avantage militaire pour la Russie 

D'autant plus que selon un officiel russe, la destruction du barrage de Kakhovka serait un avantage militaire  pour la Russie !

La Russie a  effectivement obtenu un avantage militaire à la suite de la destruction du barrage de Kakhovka, avait affirmé le responsable russe en charge de la région occupée de Kherson, en Ukraine.

"D'un point de vue militaire, la situation tactique s'est développée en faveur des forces armées russes",  expliquait Vladimir Saldo à la télévision d'État russe.

En raison des inondations dans la région, consécutives à la destruction partielle du barrage, l'Ukraine ne pourra pas lancer sa contre-offensive, avait-t-il ajouté.

"Ils ne peuvent rien faire", avait-t-il clamé, en référence aux troupes ukrainiennes qui étaient en train de préparer une riposte pour libérer les territoires occupés par la Russie.

"Pour nos forces, d'un autre côté, une fenêtre s'est ouverte: nous allons voir qui essaie de traverser et comment", avait expliqué M. Saldo, en évoquant la rivière Dnipro, bien plus large désormais  suite à la destruction du barrage.

Barrage de Kakhovka endommagé: Washington avoue ne pas avoir de preuves pour accuser Moscou


Pour leur part, les États-Unis reconnaissent ne pas avoir de preuves de l’implication des forces russes dans le sabotage du barrage hydroélectrique de Kakhovka. La Maison-Blanche avait fait cette déclaration en commentant les informations des médias occidentaux qui avaient tenu Moscou pour responsable de l’inondation qui a commencé en aval du Dniepr.

" Washington suit attentivement la situation autour de la centrale hydraulique de Kakhovka mais n’est pas en état de confirmer l’implication de la Russie dans cet incident" : avait déclaré  mardi 6 juin John Kirby, porte-parole de la Maison-Blanche.

"Nous avons vu des déclarations dénonçant la responsabilité de la Russie dans l’explosion du barrage […]. Nous allons faire le nécessaire pour évaluer ces informations et travaillons avec les Ukrainiens sur la collecte d’informations.

Pour l’heure nous ne pouvons pas dire ce qui s’est passé mais allons certainement fournir plus de détails dans un proche avenir", avait-t-il affirmé.

Il s’etait abstenu toutefois de faire des prévisions sur l’impact que cet incident pourrait avoir sur l’évolution des affrontements en Ukraine.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait estimé  , de son coté , que Kiev avait fait sauter le barrage pour pouvoir transférer ses troupes déployées sur l’axe de Kherson vers les régions de sa contre-offensive. Ce transfert devrait affaiblir les positions ukrainiennes près de Kherson.
Kiev aurait donc commis un acte terroriste contre la centrale hydroélectrique de Kakhovka, provoquant l’inondation de larges territoires dans la région, a expliqué le ministre.
 

Zaporijja , un danger de catastrophe nucléaire omniprésent !
Zaporijja , un danger de catastrophe nucléaire omniprésent !
La piste ukrainienne pour détourner l’attention du public !?

Mardi 6 juin, le Washington Post avait publié une enquête selon laquelle une agence de renseignement d’un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire sauter les gazoducs Nord Stream.

Le journaliste américain Seymour Hersch, qui avait révélé début février que l’attaque avait été menée à l'initiative de l'administration Biden, avec le consentement de ce dernier et la complicité de la Norvège, avait précédemment affirmé que la piste ukrainienne avait été élaborée par la CIA et le renseignement allemand, pour détourner l’attention du  public !

La CIA aurait signalé à la Belgique que l'Ukraine pourrait avoir saboté les Nord Stream!
 
Peu de temps après le sabotage des pipelines Nord Stream fin septembre, le service de renseignement militaire belge avait reçu des informations à ce sujet de la part de la CIA. Le renseignement américain a révélé le rôle présumé de l'Ukraine dans le sabotage, selon le quotidien belge De Tijd.

Peu après l'attaque du 26 septembre dernier contre les gazoducs construits pour acheminer le gaz russe vers l'Europe, le service de renseignement militaire belge SGRS (le Service général du renseignement et de la sécurité) avait reçu des informations hautement confidentielles indiquant le rôle présumé de l'Ukraine dans le sabotage, rapportait samedi 10 juin le quotidien De Tijd.

De Tijd avait appris de sources bien informées que le SGRS avait "reçu une visite" du service de renseignement américain, pendant laquelle des informations sur l'éventuelle implication de l'Ukraine avaient été partagées.

La source de la CIA non révélée

La CIA n'avait pas été autorisée à dire de quelle source elle avait obtenu des informations à ce sujet conformément à la règle du tiers service qui est sacrée dans le monde des services de renseignement. Les Américains à leur tour pouvaient recevoir certaines informations d'une autre agence de renseignement.

"Cela illustre comment les services de renseignement occidentaux, y compris belges, savent depuis des mois que l'Ukraine est probablement impliquée dans l'une des attaques les plus brutales et les plus dangereuses contre les infrastructures énergétiques européennes.

Cela aurait pu mettre l'alliance avec l'Ukraine sous haute tension", commente le média. La ministre de la Défense Ludivine Dedonder ne fait aucun commentaire. "Nous ne communiquons pas sur le travail de notre service de renseignement ni sur les contacts qu'il a avec les services partenaires", a précisé son porte-parole.

Une grosse inconnue : la menace de la centrale nucléaire de Zaporijja 

​Malgré les informations contradictoires en provenance du front , la grosse inquiétude à avoir concerne les conséquences de l'explosion du barrage sur la centrale nucléaire de Zaporijja .

En effet , pour le moment les réacteurs continuent d'être refroidis par les eaux du barrage  , mais jusqu'à quand !?

D'importantes quantités d'eau se sont  fatalement échappées du réservoir formé par le barrage de Kakhovka . Cette eau servait notamment à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijjia.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, en territoire occupé par les Russes, continuait de pomper de l'eau de la retenue du barrage de Kakhovka pour refroidir le combustible, avait déclaré  l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Après examen, il s'est avéré que l'opération de pompage "devait pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil de 12,7 mètres", avait expliqué l'instance onusienne dans un communiqué.
Les alliés occidentaux de l'Ukraine sont-ils conscients du risque d'une catastrophe nucléaire en Ukraine ou bien   vont- t-ils  continuer à user et abuser de diplomatie cavalière et belliciste ,  à  jouer avec le feu et avec la vie de millions de personnes !?





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
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