Sur le papier, la démarche est enthousiasmante. L’IA, nourrie par des données biologiques, des cycles menstruels enregistrés via des applis, et des imageries médicales, permettrait de réduire les années d’errance diagnostique. Mieux encore : elle rend visible l’invisible, détecte des patterns ignorés par l’œil humain, et ouvre la voie à des traitements personnalisés.
Mais à y regarder de plus près, un malaise persiste : l’endométriose devient-elle un sujet tech… parce qu’il devient enfin monétisable ? Et si cette soudaine attention masquait un désintérêt chronique du système médical classique, remplacé opportunément par le marché de la “femtech” ? La douleur des femmes mérite mieux qu’un simple tableau de bord.
Mais à y regarder de plus près, un malaise persiste : l’endométriose devient-elle un sujet tech… parce qu’il devient enfin monétisable ? Et si cette soudaine attention masquait un désintérêt chronique du système médical classique, remplacé opportunément par le marché de la “femtech” ? La douleur des femmes mérite mieux qu’un simple tableau de bord.
👹 L’avocat du diable : Une IA pour les femmes… ou pour les investisseurs ?
Et si cette entrée de l’IA dans la santé féminine n’était qu’une instrumentalisation du féminisme par la technologie ? Depuis des décennies, l’endométriose est ignorée, minimisée, qualifiée de “douleur normale”. Il a fallu qu’une génération de femmes crie, milite, et documente son calvaire pour que le sujet devienne enfin audible. Aujourd’hui, ce sont des startups, souvent dirigées par des hommes, qui prétendent résoudre le problème… avec du code. Et les fonds affluent. Mais cette innovation ne règle pas le cœur du problème : le manque de médecins formés, de politiques publiques, de reconnaissance sociale. On risque de produire une IA brillante… dans un désert thérapeutique. L’enjeu n’est pas seulement de détecter. C’est d’écouter. De soigner. Et de respecter. Pas sûr que cela soit programmable.