Par Dr Anwar CHERKAOUI avec le concours du Dr Ghizlane DRISSI, Gastroentérologue, Proctologue, proctolaseriste RABAT/SALE
Lors de la défécation en cas de constipation, l’effort fourni peut augmenter la pression abdominale et perturber temporairement le retour veineux vers le cœur, réduisant ainsi le débit cardiaque avant une surcompensation réflexe. Chez les personnes fragiles, notamment les âgées ou atteintes de pathologies cardiaques, cela peut entraîner des malaises, des troubles du rythme, voire des accidents cardiovasculaires graves, expliquant certains décès soudains survenus aux toilettes.
Un fléau discret mais omniprésent
La constipation n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme fréquent, souvent banalisé, parfois ignoré, et pourtant lourd de conséquences.
Elle touche environ une personne sur cinq dans les pays industrialisés, davantage les femmes et les personnes âgées.
Au Maroc, comme ailleurs, ce trouble du transit intestinal peut devenir un véritable fardeau sanitaire, altérant la qualité de vie, perturbant l’équilibre digestif, et dans certains cas, influant sur le fonctionnement cardiaque.
L’appareil digestif sous pression
La constipation chronique entraîne un ralentissement du transit colique, avec accumulation de matières fécales dans le rectum.
Ce ralentissement favorise la réabsorption d’eau par la muqueuse intestinale, ce qui rend les selles encore plus dures et difficiles à évacuer.
Les conséquences digestives sont multiples :
Ballonnements, douleurs abdominales, et sensation de pesanteur deviennent quotidiens.
L’accumulation des selles peut provoquer des hémorroïdes ou des fissures anales, suite aux efforts de poussée excessifs.
Chez les personnes âgées, elle peut entraîner des fécalomes, véritables bouchons de selles solides, nécessitant parfois une extraction manuelle ou chirurgicale.
À long terme, une constipation sévère et chronique pourrait même être un facteur aggravant de troubles du plancher pelvien ou de diverticulose colique.
Quand le cœur s’en mêle
Peu de gens le savent, mais l’effort fourni lors de la défécation en cas de constipation peut avoir des répercussions sur le système cardiovasculaire.
Ce phénomène est connu sous le nom de manœuvre de Valsalva, qui consiste à bloquer sa respiration tout en forçant.
Cet effort brutal augmente la pression intra-abdominale et réduit temporairement le retour veineux au cœur. Cela entraîne une baisse du débit cardiaque transitoire suivie d’une surcompensation réflexe.
Chez les personnes fragiles, notamment les sujets âgés ou porteurs de cardiopathies, cela peut provoquer des malaises, des troubles du rythme, voire des accidents cardiaques ou cérébrovasculaires.
Certains décès sur les toilettes, souvent attribués à une crise cardiaque soudaine, sont parfois liés à cette manœuvre forcée dans un contexte de constipation sévère.
Trois piliers pour prévenir la constipation
Prévenir vaut mieux que guérir.
Et dans le cas de la constipation, cette maxime prend tout son sens.
Voici les meilleures mesures, simples mais efficaces :
1. Hydratation suffisante
Boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour est essentiel pour ramollir les selles et faciliter leur progression dans le côlon.
2. Fibre, fibre, fibre !
Les fibres alimentaires – fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses – augmentent le volume des selles et accélèrent le transit.
Attention toutefois à les introduire progressivement, pour éviter ballonnements et inconfort.
3. Activité physique régulière
La sédentarité est un facteur aggravant de la constipation.
Marcher, nager, pratiquer le yoga ou simplement bouger quotidiennement stimule les mouvements péristaltiques du tube digestif.
Et en cas de persistance ?
Si la constipation persiste malgré ces mesures, il est impératif de consulter.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour exclure une cause organique (polype, cancer colorectal, trouble neurologique).
Un traitement médicamenteux peut être envisagé, mais l’automédication laxative doit être évitée, sous peine d’induire une dépendance ou d’aggraver la situation.
La constipation n’est pas qu’un inconfort banal.
Elle peut être le signal d’alerte d’un déséquilibre digestif plus profond, voire un facteur de risque silencieux pour le cœur. Plutôt que de vivre dans le silence du malaise intestinal, écoutons notre ventre, adaptons notre mode de vie, et rendons au transit le respect qu’il mérite.
Un fléau discret mais omniprésent
La constipation n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme fréquent, souvent banalisé, parfois ignoré, et pourtant lourd de conséquences.
Elle touche environ une personne sur cinq dans les pays industrialisés, davantage les femmes et les personnes âgées.
Au Maroc, comme ailleurs, ce trouble du transit intestinal peut devenir un véritable fardeau sanitaire, altérant la qualité de vie, perturbant l’équilibre digestif, et dans certains cas, influant sur le fonctionnement cardiaque.
L’appareil digestif sous pression
La constipation chronique entraîne un ralentissement du transit colique, avec accumulation de matières fécales dans le rectum.
Ce ralentissement favorise la réabsorption d’eau par la muqueuse intestinale, ce qui rend les selles encore plus dures et difficiles à évacuer.
Les conséquences digestives sont multiples :
Ballonnements, douleurs abdominales, et sensation de pesanteur deviennent quotidiens.
L’accumulation des selles peut provoquer des hémorroïdes ou des fissures anales, suite aux efforts de poussée excessifs.
Chez les personnes âgées, elle peut entraîner des fécalomes, véritables bouchons de selles solides, nécessitant parfois une extraction manuelle ou chirurgicale.
À long terme, une constipation sévère et chronique pourrait même être un facteur aggravant de troubles du plancher pelvien ou de diverticulose colique.
Quand le cœur s’en mêle
Peu de gens le savent, mais l’effort fourni lors de la défécation en cas de constipation peut avoir des répercussions sur le système cardiovasculaire.
Ce phénomène est connu sous le nom de manœuvre de Valsalva, qui consiste à bloquer sa respiration tout en forçant.
Cet effort brutal augmente la pression intra-abdominale et réduit temporairement le retour veineux au cœur. Cela entraîne une baisse du débit cardiaque transitoire suivie d’une surcompensation réflexe.
Chez les personnes fragiles, notamment les sujets âgés ou porteurs de cardiopathies, cela peut provoquer des malaises, des troubles du rythme, voire des accidents cardiaques ou cérébrovasculaires.
Certains décès sur les toilettes, souvent attribués à une crise cardiaque soudaine, sont parfois liés à cette manœuvre forcée dans un contexte de constipation sévère.
Trois piliers pour prévenir la constipation
Prévenir vaut mieux que guérir.
Et dans le cas de la constipation, cette maxime prend tout son sens.
Voici les meilleures mesures, simples mais efficaces :
1. Hydratation suffisante
Boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour est essentiel pour ramollir les selles et faciliter leur progression dans le côlon.
2. Fibre, fibre, fibre !
Les fibres alimentaires – fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses – augmentent le volume des selles et accélèrent le transit.
Attention toutefois à les introduire progressivement, pour éviter ballonnements et inconfort.
3. Activité physique régulière
La sédentarité est un facteur aggravant de la constipation.
Marcher, nager, pratiquer le yoga ou simplement bouger quotidiennement stimule les mouvements péristaltiques du tube digestif.
Et en cas de persistance ?
Si la constipation persiste malgré ces mesures, il est impératif de consulter.
Des examens complémentaires peuvent être nécessaires pour exclure une cause organique (polype, cancer colorectal, trouble neurologique).
Un traitement médicamenteux peut être envisagé, mais l’automédication laxative doit être évitée, sous peine d’induire une dépendance ou d’aggraver la situation.
La constipation n’est pas qu’un inconfort banal.
Elle peut être le signal d’alerte d’un déséquilibre digestif plus profond, voire un facteur de risque silencieux pour le cœur. Plutôt que de vivre dans le silence du malaise intestinal, écoutons notre ventre, adaptons notre mode de vie, et rendons au transit le respect qu’il mérite.












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