Paris – New York. L’affaire a pris une dimension inattendue. Emmanuel Macron, habituellement prompt à se tenir au-dessus de la mêlée, a décidé de descendre dans l’arène pour défendre l’honneur de son épouse, Brigitte Macron, visée par une campagne de rumeurs persistantes et désormais judiciarisées aux États-Unis.
Depuis plusieurs années, une théorie complotiste circule sur les réseaux sociaux, affirmant que la Première dame de France serait née homme. Longtemps cantonnée à la marge, cette thèse conspirationniste a gagné en visibilité grâce à des relais médiatiques radicaux, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. L’escalade a fini par pousser le couple présidentiel à déposer plainte.
Depuis plusieurs années, une théorie complotiste circule sur les réseaux sociaux, affirmant que la Première dame de France serait née homme. Longtemps cantonnée à la marge, cette thèse conspirationniste a gagné en visibilité grâce à des relais médiatiques radicaux, notamment de l’autre côté de l’Atlantique. L’escalade a fini par pousser le couple présidentiel à déposer plainte.
Une riposte judiciaire inédite
Fin juillet, Emmanuel et Brigitte Macron ont saisi la Cour suprême de l’État du Delaware, visant directement l’influente commentatrice conservatrice américaine Candace Owens. Ils l’accusent de mener depuis plus d’un an une entreprise organisée de diffamation : vidéos au titre provocateur – « La Première dame est-elle un homme ? », « Devenir Brigitte » – et même vente de produits dérivés exploitant la rumeur.
« Nous avons tenté, à plusieurs reprises, d’obtenir la cessation de ces attaques par la voie amiable », a expliqué l’avocat du couple, Tom Clare. « Face à l’entêtement de Mme Owens, il ne restait que l’option judiciaire. » Les Macron réclament des dommages et intérêts pour préjudice économique et perte de futures opportunités.
« Nous avons tenté, à plusieurs reprises, d’obtenir la cessation de ces attaques par la voie amiable », a expliqué l’avocat du couple, Tom Clare. « Face à l’entêtement de Mme Owens, il ne restait que l’option judiciaire. » Les Macron réclament des dommages et intérêts pour préjudice économique et perte de futures opportunités.
« Je défendrai l’honneur de ma femme jusqu’au bout »
Rarement le président français s’est montré aussi personnel et offensif. Devant la presse, il a dénoncé des accusations « mensongères et dégradantes » qui empoisonnent « jusqu’aux moments les plus intimes » de leur vie privée. Puis, dans une déclaration cinglante, il a martelé : « Je défendrai l’honneur de ma femme jusqu’au bout. »
Ce ton martial tranche avec la discrétion habituelle de l’Élysée, qui a préféré qualifier l’affaire de « dossier privé » sans autre commentaire officiel.
Ce ton martial tranche avec la discrétion habituelle de l’Élysée, qui a préféré qualifier l’affaire de « dossier privé » sans autre commentaire officiel.
Entre compassion et scepticisme
Sur les réseaux sociaux, le débat se déchaîne. D’un côté, ceux qui voient dans cette campagne un symptôme de la brutalité numérique qui frappe de plein fouet les personnalités publiques, et qui expriment leur solidarité envers la Première dame. De l’autre, une frange de sceptiques continue d’alimenter la rumeur, sous couvert de « liberté d’expression ».
Ce n’est pas la première fois que Brigitte Macron se retrouve confrontée à de telles attaques. En 2022 déjà, elle avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire en France, même si la procédure d’appel se poursuit.
Ce n’est pas la première fois que Brigitte Macron se retrouve confrontée à de telles attaques. En 2022 déjà, elle avait obtenu gain de cause dans une affaire similaire en France, même si la procédure d’appel se poursuit.
Une guerre transatlantique de l’image
L’enjeu dépasse la simple querelle médiatique. Pour Emmanuel Macron, il s’agit de tracer une ligne rouge face à une dérive de plus en plus courante : la transformation de fausses informations en produits d’audience et de rentabilité. En portant le combat devant la justice américaine, le président français tente aussi d’envoyer un signal : l’intimité de sa famille n’est pas une variable d’ajustement pour le marché de la rumeur.
Mais le pari est risqué. La procédure promet d’être longue, coûteuse et médiatisée. Candace Owens, rompue aux polémiques, s’est déjà moquée de la plainte, qualifiant l’initiative de « manœuvre désespérée de relations publiques ».
Reste à savoir si la justice américaine suivra les arguments du couple présidentiel. Une chose est certaine : l’affaire, à la croisée du droit, de la politique et des réseaux sociaux, illustre la puissance dévastatrice des campagnes de désinformation à l’ère numérique.
Mais le pari est risqué. La procédure promet d’être longue, coûteuse et médiatisée. Candace Owens, rompue aux polémiques, s’est déjà moquée de la plainte, qualifiant l’initiative de « manœuvre désespérée de relations publiques ».
Reste à savoir si la justice américaine suivra les arguments du couple présidentiel. Une chose est certaine : l’affaire, à la croisée du droit, de la politique et des réseaux sociaux, illustre la puissance dévastatrice des campagnes de désinformation à l’ère numérique.












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